La réputation de l’économie suisse égratignée au troisième trimestre

AWP

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Le Swiss Economy Reputation Index, de commsLAB et l’Université de Zurich, diminue de 0,3 point pour s’établir désormais à 95,0 points. Les banques restent bien positionnées.

La place économique suisse souffre d’un dégât d’image au troisième trimestre 2024, pour la première fois depuis une année. Les secteurs du luxe et de l’alimentation en particulier ont une mauvaise réputation auprès du public.

Publié mardi, le Swiss Economy Reputation Index (SERX), qui mesure la perception du public à l’égard des entreprises suisses, a diminué au troisième trimestre de 0,3 point pour s’établir désormais à 95,0 points. Cet indice est calculé tous les trois mois par le cabinet de conseils bâlois commsLAB en collaboration avec l’Université de Zurich.

Les secteurs du luxe, des transports, des médias, de l’alimentation, de l’énergie et de la vente au détail sont actuellement les principaux responsables de cette mauvaise perception de l’économie suisse dans l’opinion publique, selon le communiqué.

Dans le domaine du luxe, Swatch en particulier a été sous pression après de mauvais chiffres trimestriels, même si les projets de retrait de la Bourse du patron de l’horloger biennois, Nick Hayek, par la suite démentis, ont conduit à une légère reprise. L’appel de l’industrie horlogère à un soutien de l’Etat et du monde politique a également suscité l’incompréhension dans l’opinion publique, déclenchant même de vives critiques dans ses propres rangs.

Outre les secteurs des transports (problèmes de financement des CFF, critiques de ponctualité chez Swiss), des médias (programmes d’économies chez Tamedia et la SSR), de l’énergie (suppression des contrats Axpo à Schaffhouse) et du commerce de détail (guerre des prix, enquête de la Comco sur les ententes cartellaires), les critiques du public se sont concentrées sur le secteur de l’alimentation. Sa réputation est plongée dans une spirale négative depuis l’automne 2023, encore accentuée aujourd’hui par les mauvais chiffres trimestriels, les plaintes et surtout le changement précipité de directeur général chez Nestlé.

La bonne réputation retrouvée de la pharma

En revanche, la pharma jouit désormais d’une meilleure réputation. Entre 2020 et 2022, l’industrie pharmaceutique souffrait encore de graves pertes de réputation, mais elle a ensuite continuellement gagné les faveurs du public et a pris la tête du classement des 23 secteurs couverts par le SERX grâce à des chiffres trimestriels plutôt convaincants.

Les banques nationales restent également bien positionnées. Caracolant en tête de classement au début de 2024, elles ont perdu du terrain, notamment à cause de la faillite de Signa, et ont rétrogradé à la deuxième place. En troisième position, on trouve les assureurs, qui gagnent une place grâce à de bons chiffres trimestriels.

Malgré un environnement toujours difficile, tant l’industrie des machines que le secteur de la construction ont réussi à maintenir leur bonne réputation globale, même s’il existe parfois de nettes différences entre les entreprises de ces secteurs.

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