La pandémie fait décoller le prix du fret maritime en provenance de Chine

AWP

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Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), cotait mercredi 1’828 points, contre 1’111 points à son plus bas mi-novembre.

Les prix pour assurer le transport de marchandises depuis la Chine sont en forte hausse ces derniers mois, conséquence de la pandémie qui dope la demande en produits manufacturés et change les habitudes de consommation.

«Il existe plusieurs mesures différentes des coûts du transport maritime mondial, mais toutes indiquent une forte hausse au cours des derniers mois», ont relevé les analystes de Capital Economics.

Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.) cotait mercredi 1’828 points, contre 1’111 points à son plus bas mi-novembre.

Plus encore, le Freightos Baltic Index, «qui mesure le coût du transport de conteneurs, pertinent pour le transport de produits manufacturés», toujours selon les analystes de Capital Economics, a presque quadruplé pour la route de la Chine vers l’Europe depuis fin octobre, de même que celui de la Chine vers la côte ouest des Etats-Unis depuis le début de l’été.

L’augmentation des coûts de transport maritime reflète une combinaison de facteurs, le principal étant le changement des habitudes de consommation provoqué par la pandémie.

«Sans voyages, concerts ni dîners en ville, les Européens et les Nord-Américains dépensent leur argent en biens de consommation, dont beaucoup sont importés d’Asie», explique Marc Levinson, économiste et historien, contacté par l’AFP.

De plus, «la capacité du fret aérien a chuté de façon spectaculaire, obligeant certaines marchandises à voyager par mer», complète Joanna Konings, analyste d’ING, de quoi «ajouter à la pression exercée sur la capacité de fret maritime et entraîner une hausse des prix, voire des pénuries».

Cette poussée de fièvre «sera probablement de courte durée» tempèrent les analystes de Capital Economics, du fait des campagnes de vaccination et de la levée espérée des mesures de confinement permettant «aux modes de consommation de revenir à la normale».

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