La Fed pourrait commencer à réduire ses achats d’actifs dès octobre

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«Si on a entre 800’000 et 1 million de créations d’emplois dans les deux prochains rapports officiels (...) alors on aura regagné environ 85% des emplois perdus d’ici début septembre», estime Christopher Waller.

La banque centrale américaine pourrait commencer à réduire dès octobre le montant d’actifs qu’elle achète chaque mois, si l’amélioration du marché de l’emploi se confirme, a indiqué lundi l’un des gouverneurs de l’institution.

La Réserve fédérale (Fed) continue de vouloir voir les signes d’un «progrès significatif» avant de réduire son soutien à l’économie, a déclaré Christopher Waller dans une interview sur la chaîne CNBC, répétant ainsi le mantra qui prévaut depuis plusieurs mois chez les responsables de la banque centrale.

Mais l’économie des Etats-Unis s’est bien reprise, estime-t-il: le montant total du produit intérieur brut (PIB) a retrouvé son niveau d’avant la pandémie, le taux de chômage est descendu sous les 6%, l’inflation dépasse l’objectif des 2% de la Fed.

«Si on a entre 800’000 et 1 million de créations d’emplois dans les deux prochains rapports officiels (...) alors on aura regagné environ 85% des emplois perdus d’ici début septembre», a estimé ce responsable, un gouverneur de la Fed qui participe au Comité de politique monétaire (FOMC).

«C’est un progrès significatif et je pense qu’on pourrait être prêts à faire une annonce en septembre» sur une réduction des achats d’actifs effectués tous les mois par la Fed, a déclaré M. Waller.

«On devrait ne pas tarder à commencer et à un rythme assez rapide afin qu’on puisse commencer à relever les taux en 2022, si on doit le faire», a-t-il aussi affirmé.

Au vu de la bonne santé de l’économie, «il n’y a pas de raison d’y aller lentement et de faire traîner la réduction des achats d’actifs», a estimé le responsable.

Pour alimenter la reprise, la Fed maintient depuis plus d’un an ses taux directeurs dans une fourchette de 0 à 0,25% et acquiert chaque mois 120 milliards de dollars de bons du Trésor et de titres appuyés sur des créances hypothécaires. L’institution n’a pas encore annoncé quand elle envisageait de lever le pied sur ces mesures de soutien.

La propagation du variant Delta, qui a fait repartir les cas de COVID-19 dans de nombreuses régions du monde, ne devrait pas menacer outre mesure la croissance américaine, a par ailleurs estimé M. Waller.

Les hospitalisations liées au COVID-19 ont atteint un pic en décembre 2020 aux Etats-Unis, ce qui n’a pas empêché le pays d’enregistrer une croissance de 6,4% au premier trimestre en rythme annualisé, a-t-il souligné.

Quant à l’inflation, elle devrait «ralentir d’ici la fin de l’année et certaines des hausses de prix qui ont accompagné la réouverture de l’économie vont s’amenuiser», a prédit le gouverneur de la Fed.

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