L’économie tessinoise en perte de vitesse au deuxième trimestre

AWP

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L’accès de faiblesse est dû aux «persistantes frictions économiques en cours au niveau international», selon le bureau tessinois de la statistique.

Le ralentissement économique observé au sud des Alpes pendant les trois premiers mois de l’année s’est poursuivi au second trimestre, en particulier dans le secteur manufacturier et celui de la construction, alors que la place financière, le commerce et le tourisme semblent avoir mieux résisté.

Dans son enquête conjoncturelle trimestrielle publiée mardi, le bureau tessinois de la statistique attribue cet accès de faiblesse aux «persistantes frictions économiques en cours au niveau international».

La décélération observée au niveau cantonal commence à affecter un marché du travail caractérisé par une lente croissance, toujours limitée aux temps partiels, et la diminution simultanée de la population active.

Curieusement, les perspectives des entreprises par rapport à l’évolution de la marche des affaires ces prochains mois révèlent un «relatif optimisme», selon les auteurs du document, qui relèvent que le moral des consommateurs en revanche est négatif, selon les dernières données publiées par le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco), quant à l’évolution tant de la situation économique que financière.

Creusement du déficit commercial

Les exportations nettes du canton italophone - ajustées de la joaillerie et des métaux précieux - se sont établies à plus de 1,67 milliard de francs pendant la période sous revue, soit 3,3% de mieux qu’au premier trimestre, mais 6,2% de moins qu’au deuxième trimestre 2018. Les importations ont quant à elles bondi de 17,3% (+13,4% sur un an) dépassant les 2 milliards.

Les entreprises actives dans le secteur principal de la construction et du génie civil sont de moins en moins optimistes, selon le dernier sondage mené par le Centre d’études conjoncturelles (KOF) de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).

Les économistes tessinois signalent également la contraction de 12,3% sur un an du volume des transactions immobilières, à 90,9 millions de francs, qui concerne tant les parcelles édifiées (-10,3%) que les propriétés par étage (PPE, -16,3%). Les demandes de permis de construire ont quant à elles chuté de plus d’un quart, à moins de 560 millions.

A la fin de la période sous revue, le canton italophone comptait 231’500 postes de travail, ce qui représente une progression de 2,0% en glissement trimestriel (contre +0,8% de moyenne nationale) et 1,9% en rythme annuel. Exprimée en équivalents plein temps (ETP), la croissance est ramenée à 1,6% par rapport au 1er trimestre, et à 1,1% sur un an.

Toutefois, contrairement au reste du pays, l’évolution des emplois à plein temps a été négative, alors qu’on assiste à une forte poussée des temps partiels, en particulier dans la main d’oeuvre masculine (+2,9%). L’afflux de travailleurs frontaliers s’est également accéléré. A fin juin, ils étaient 66,300 (+3,4%) sur les 322’800 (+2,4%) que compte le pays.

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