L’économie suisse va bien, mais est menacée par le vieillissement

AWP

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Depuis la crise financière de 2008, le PIB du pays connaît une évolution inférieure à la moyenne, précise le Conseil fédéral dans un rapport qui fait le point sur la situation.

L’économie suisse se porte bien, mais elle est menacée par le vieillissement de la population. Depuis la crise financière de 2008, le Produit intérieur brut (PIB) du pays connaît déjà une évolution inférieure à la moyenne, précise vendredi le Conseil fédéral dans un rapport qui fait le point sur la situation.

La Suisse fait toujours partie des économies les plus performantes du monde. Elle bénéficie également d’un taux de chômage bas en comparaison international. Cependant, son avance s’amenuise depuis une décennie.

Le changement démographique devrait renforcer la pression sur l’économie. D’ici à 2045, le nombre de personnes qui ont passé l’âge de la retraite devrait augmenter d’environ un million. La part des individus de plus de 64 ans comparée à celle des 20-64 ans devrait passer de 30% en 2017 à 48% en 2045, selon une récente étude du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO).

La baisse de la part des actifs au sein de la population devrait affaiblir la croissance du PIB par habitant d’environ 0,5 point de pourcentage par an dans les dix prochaines années. Cette évolution participe à la hausse projetée des dépenses dans la prévoyance vieillesse et c’est une des causes de l’augmentation des coûts de la santé.

Plus de productivité

Le Conseil fédéral estime qu’une participation accrue au marché du travail, un peu avant et surtout après l’âge de la retraite, pourrait atténuer les effets du vieillissement sur la croissance. Il veut par ailleurs miser sur un renforcement de la productivité du travail. Ces deux éléments comptent parmi les moteurs essentiels de la croissance économique, selon lui.

La croissance devrait également être stimulée, car elle est en dessous de la moyenne depuis la crise financière. Les sept sages estiment qu’il est pour cela nécessaire de renforcer activement la concurrence, notamment en réduisant les obstacles à l’accès au marché, ainsi que la charge administrative des entreprises et en pratiquant une politique d’ouverture économique.

Plusieurs mesures en ce sens sont déjà prévues, notamment l’ouverture du marché de l’électricité et du gaz, la suppression des droits de douane sur les produits industriels ou encore l’accord de libre-échange avec le Mercosur.

Le Conseil fédéral a par ailleurs pris connaissance du rapport final sur l’état de la mise en œuvre de la politique de croissance 2016-2019. La plupart des mesures ont été totalement ou partiellement réalisées. Toutefois, le message sur l’accord institutionnel Suisse-UE n’a pas encore été transmis et la mise en œuvre d’un système d’incitations énergétiques et climatiques n’a pas passé la rampe du Parlement.

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