HSBC, Lazard et BofA au chevet de l’Argentine

AWP

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Buenos Aires sollicite les trois grandes banques pour l’aider à restructurer sa dette.

Le gouvernement argentin a fait appel à trois poids lourds du secteur bancaire, HSBC, Lazard et Bank of America, pour l’aider à restructurer sa dette, a annoncé mercredi le ministère de l’Economie.

Bank of America et HSBC accompagneront Buenos Aires durant ce processus tandis que la banque Lazard fera plus spécifiquement office de conseiller financier, précise-t-on de même source.

Si les institutions n’ont pas fait de commentaire, des sources proches du dossier ont confirmé à l’AFP que Bank of America et HSBC faisaient partie des banques choisies pour cette opération.

Les discussions avec les créanciers doivent débuter jeudi à Buenos Aires, indique une de ces sources, alors qu’une mission du Fonds monétaire international (FMI) se trouve dans la capitale argentine depuis lundi.

Par ailleurs, le gouvernement argentin, engagé dans une course contre la montre pour renégocier sa dette, a chargé mardi l’entreprise Morrow Sodali, fournisseur de conseils et de services stratégiques, de l’aider à identifier ses créanciers dans le but d’obtenir des remises.

Le gouvernement de centre gauche du président Alberto Fernandez ne cesse de marteler que son pays, en récession depuis mi-2018, ne pourra rembourser sa dette (311 milliards de dollars, plus de 90% du PIB) qu’à la condition qu’il retrouve le chemin de la croissance.

Sur un total de 311 milliards de dette, Buenos Aires veut renégocier 121,9 milliards (35% du PIB) avec les détenteurs d’obligations privés et 72,6 milliards (21,4% du PIB) avec les organismes multilatéraux et bilatéraux, dont le FMI.

Ce dernier, auquel Buenos Aires doit rembourser 44 milliards de dollars, a reconnu que la dette argentine n’était pas soutenable.

Pour le Fonds, l’Argentine doit obtenir «une contribution appréciable des créanciers privés», à savoir des remises de dette, des baisses d’intérêt ou des reports de paiement.

Le 25 février, le ministre argentin de l’Economie Martin Guzman a entamé des discussions préliminaires avec des créanciers privés à New York, selon la presse locale.

L’Argentine est aux prises avec sa pire crise économique depuis 2001. L’économie est en récession depuis près de deux ans, le taux de pauvreté atteint près de 40% et l’inflation en 2019 a dépassé 50%.

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