Glencore a vu ses gains atteindre de nouveaux sommets en 2022

AWP

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Selon des chiffres non audités, Glencore a vu ses recettes s’enrober de plus d’un quart (+26%) à 226 milliards de dollars (près de 209 milliards de francs).

Le groupe Glencore a connu une année faste en 2022, dopée par l’explosion du prix des matières premières. A la faveur d’un bénéfice net multiplié par plus de trois, le géant zougois veut doubler la rémunération de ses actionnaires, notamment en lançant un programme de rachat d’actions.

«Les développements inédits sur les marchés mondiaux de l’énergie ont été des facteurs déterminants pour nos activités commerciales et industrielles», a déclaré le directeur général (CEO) Gary Nagle, cité mercredi dans un communiqué, soulignant la profitabilité record atteinte par le groupe au cours de l’exercice écoulé.

Selon des chiffres non audités, Glencore a vu ses recettes s’enrober de plus d’un quart (+26%) à 226 milliards de dollars (près de 209 milliards de francs). L’excédent brut opérationnel (Ebitda) a bondi de 60% à plus de 34 milliards, dopé par l’envolée des prix du charbon et la contribution supplémentaire des deux tiers de la mine colombienne de Cerrejón, acquis en janvier 2022.

Actionnaires gâtés, créanciers remboursés

Le bénéfice net attribuable aux actionnaires a quant à lui plus que triplé pour s’inscrire à un nouveau record de 17,32 milliards de dollars, soit 1,33 (0,38) dollar, exprimé en bénéfice par action (BPA).

Glencore a par ailleurs profité de ses robuste flux de trésorerie pour diminuer drastiquement sa dette. Au bouclement de l’exercice, l’endettement net avait été ramené à 75 millions de dollars, contre 6,0 milliards fin 2021.

Forte de ces chiffres, la multinationale zougoise cotée à la Bourse de Londres va proposer le versement d’un dividende de 0,44 dollar par action, ainsi que le lancement d’un programme de rachat de titres pour un volume de 1,5 milliard de dollars, portant la rémunération totale des actionnaires à 0,56 dollar par action, contre 0,26 dollar un an plus tôt.

Pour l’exercice en cours, la direction de Glencore souligne le risque que représentent les taux d’inflation élevés et le resserrement des conditions monétaires qui en découle, mais table sur une demande soutenue par des mégatendances comme la décarbonation, l’électrification et désormais aussi la sécurité énergétique.

En téléconférence, le directeur financier (CFO) Steven Kalmin a dit s’attendre à un Ebitda de 22,6 milliards de dollars. Les coûts d’extraction devraient rester élevés, alors que les prix - en particulier du charbon et du zinc - sont appelés à baisser, ce qui va peser sur la rentabilité cette année, a expliqué le responsable.

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