Glencore voit fondre son bénéfice net en 2018

AWP

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La multinationale zougoise revendique néanmoins un exercice 2018 record en termes d’excédent d’exploitation et promet de continuer à choyer ses actionnaires. Le titre grimpe.

Le groupe minier et négociant en matières premières Glencore a vu sa rentabilité nette plombée par des amortissements sur deux sites d’extraction de cuivre en Afrique l’an dernier. La multinationale zougoise revendique néanmoins un exercice 2018 record en termes d’excédent d’exploitation et promet de continuer à choyer ses actionnaires.

Le bénéfice net a fondu de 41% à 3,41 milliards de dollars, après déduction d’amortissements à hauteur de 1,4 milliard sur les sites de Mopani, en Zambie et de Mutanda, en République démocratique du Congo (RDC). La base de comparaison en 2017 avait en outre profité de 1,3 milliard de gains exceptionnels tirés de désinvestissements, rappelle le compte-rendu d’activités publié mercredi.

L’excédent opérationnel (Ebitda) ajusté a progressé de 8% à 15,77 milliards, porté essentiellement par les activités industrielles (+15% à 13,3 milliards). Le produit ajusté du négoce (Ebit) par contre s’est érodé de 17% à 2,4 milliards.

L’endettement net a été creusé à 14,71 milliards contre encore 10,22 milliards fin 2017.

Les actionnaires pourront compter sur un dividende inchangé de 20 cents par action, représentant un total de 2,8 milliards de dollars.

La direction lance parallèlement un nouveau programme de rachat d’actions, doté de 2 milliards supplémentaires et qui parviendra à échéance en fin d’année et promet d’agrémenter encore la rémunération de son actionnariat avec le produit estimé à 1 milliard de la cession d’activités considérées comme annexes.

Excédent stabilisé

Le résultat opérationnel des activités de négoce doit s’établir en 2019 dans le milieu du couloir de 2,2 à 3,2 milliards de dollars fixé sur le long terme. En terme d’extraction, Glencore prévoit d’accélérer la cadence sur tous les fronts par rapport à l’an dernier. L’évolution de volumes et des prix laisse entrevoir un Ebitda au niveau du groupe de 15,8 milliards, a indiqué en téléconférence le directeur financier (CFO) Steven Kalmin.

Ambitionnant de profiter de la transition vers une économie moins dispendieuse en Co2, le colosse de Baar entend plafonner au cours de trois prochaines années sa production de charbon - représentant un tiers de l’excédent d’exploitation de ses activités minières - à environ 145 millions de tonnes, soit 10% en dessus de son niveau de 2018.

Le directeur général Ivan Glasenberg s’est par ailleurs montré confiant pour les trois autres principales sources de profit opérationnel de Glencore que représentent le cuivre (4,7 milliards en 2018), le zinc (2,3 milliards) et le nickel (0,8 milliard), évoquant une croissance persistante de la demande sur fonds d’inventaires en chute libre.

A la Bourse de Londres, où il est coté, le titre Glencore s’est enrobé de 2,6% à 310,75, dans un FTSE-100 en hausse de 0,35%.

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