France: investissements des industriels revus en baisse pour 2019

AWP

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Les entreprises prévoyaient en avril d’augmenter leurs dépenses de plus de 10% cette année. Elles ne tablent plus que sur 6%.

Les industriels français ont revu en baisse leurs anticipations d’investissement en 2019, mais continuent à tabler sur une hausse, désormais prévue de 6%, après une progression de 2% en 2018, indique mardi l’Insee dans son enquête trimestrielle.

En avril, lors de la précédente enquête, les industriels tablaient sur une hausse des dépenses d’investissement de 11% cette année. Cette révision à la baisse est plus marquée qu’en moyenne à cette période de l’année (-2 points), signale l’Insee.

Selon l’enquête, l’investissement progresserait notamment dans les biens d’équipement et «rebondirait vigoureusement» dans la fabrication de matériels de transport.

L’institut statistique ajoute que les industriels ont revu en hausse les investissements réalisés en 2018: ils les chiffrent à +2%, alors qu’auparavant ils les jugeaient stables.

Interrogée sur BFM Business, la secrétaire d’Etat à l’Economie Agnès Pannier-Runacher a jugé que cette enquête traduisait «probablement un peu d’attentisme de la part des entreprises au moment où elles arrivent pour préparer leur budget (...) notamment par rapport à l’environnement international».

«Le résultat du G7 est plutôt positif sur ce sujet là, donc on peut penser que ça va un peu apaiser la situation», a-t-elle ajouté.

Elle a aussi pointé le «ralentissement par exemple de notre premier partenaire qui est l’Allemagne», ce qui «peut mettre un peu d’attentisme dans les décisions».

Pour la secrétaire d’Etat, il n’y a «pas d’inquiétude, mais de la vigilance» car «on voit bien qu’il y a quelques indicateurs qui sont orange».

«Il faut qu’on reste concentré sur ce qu’on fait, en termes d’investissement productif, en termes d’amélioration de la compétitivité du pays», a-t-elle souligné.

«Mais on ne vit pas dans une bulle», a poursuivi Agnès-Pannier-Runacher. «Lorsque l’Allemagne ralentit, s’il y a des tensions commerciales qui sont confirmées, il faudra qu’on sache s’adapter à cet environnement».

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