Régulièrement attaquée sur la durabilité de ses placements, la Banque nationale suisse assure notamment tenir compte des questions climatiques.
L’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) met en garde mercredi contre le risque d’écoblanchiment induit par la multiplication des produits financiers se référant d’une manière ou d’une autre à la durabilité. Régulièrement attaquée sur la durabilité de ses placements, la Banque nationale suisse (BNS) assure pour sa part tenir compte des questions climatiques.
Les prises de positions du gendarme de la finance helvétique et du garant de la stabilité monétaire s’inscrivent dans le cadre de la conférence mondiale sur le climat COP26 organisée au Royaume-Uni.
Déplorant l’absence en Suisse de prescriptions prudentielles spécifiques aux produits financiers estampillés durables, la Finma rappelle considérer dans la pratique comme de la tromperie ou de l’écoblanchiment les placements se référant à la durabilité mais reposant sur une approche insuffisamment ou pas du tout suivie, voire sur des arguments fallacieux. Le manque de transparence, d’exhaustivité ou encore de mesurabilité constituent aussi des risques.
La BNS de son côté assure prendre en compte les questions climatiques à trois niveaux: dans sa modélisation macroéconomique et ses analystes de politique monétaire, en intégrant les risques climatiques dans son suivi de stabilité financière, ou encore en investissant depuis des années déjà dans des obligations «vertes».
L’institut d’émission rappelle avoir déjà banni de son portefeuille de placement les sociétés qui causent «de manière systématique de graves dommages à l’environnement», ainsi que les entreprises «principalement actives dans l’extraction de charbon destiné à la production d’énergie».