Euronext: le bénéfice bondit grâce aux volumes de la crise

AWP

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La pandémie de coronavirus a permis à l’opérateur boursier d’augmenter son chiffre d’affaires de 55,2% au premier trimestre.

L’opérateur boursier européen Euronext a vu son bénéfice net bondir de 71,2% au premier trimestre, dépassant les attentes grâce à d’importants volumes de transactions sur fond de crise du COVID-19, qui lui ont permis d’augmenter son chiffre d’affaires de 55,2%.

Le bénéfice net de l’opérateur a ainsi atteint 96,1 millions d’euros sur les trois premiers mois de 2020, contre 56,1 millions d’euros un an plus tôt, a détaillé dans un communiqué le groupe, qui gère les Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles, Lisbonne, Dublin et Oslo.

Le consensus des analystes compilé par le fournisseur de données financières Factset tablait sur un bénéfice net de 84 millions d’euros et celui de Bloomberg sur 82,4 millions d’euros.

Le chiffre d’affaires du groupe s’est élevé pour sa part à 236,8 millions d’euros sur la période, s’établissant là encore au-dessus des prévisions (225,6 millions attendus selon Factset et 225,3 millions selon Bloomberg).

Les revenus du groupe basés sur les volumes de transactions, qui ont été particulièrement importants en raison de la crise boursière liée à la pandémie de Covid-19, ont en effet augmenté de 73,3% à 111,8 millions d’euros, et ce dans toutes les classes d’actifs.

Mais cette «forte performance reflète aussi les bénéfices de la diversification continue» menée par Euronext «avec la consolidation de Oslo Bors VPS (la Bourse d’Oslo, NDLR) acquis l’an dernier et (la Bourse scandinave d’électricité) Nord Pool au début de cette année», a souligné lors d’une conférence téléphonique Stéphane Boujnah, le directeur général d’Euronext.

Ainsi, «les revenus non liés aux volumes (de transactions) ont représenté 44% du chiffre d’affaires du groupe ce trimestre», a-t-il précisé.

Avec une hausse de 68,1% à 150 millions d’euros, l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) d’Euronext a pour sa part «progressé plus vite que les revenus» et au-delà des attentes de nouveau, grâce à «la poursuite de la discipline des coûts», permettant au groupe de réaliser une marge d’Ebitda de 63,4% sur le trimestre, contre 58,5% un an plus tôt.

Le patron de l’opérateur boursier a par ailleurs insisté sur le fait qu’étant donné la «période exceptionnelle» au premier trimestre 2020 en raison de l’épidémie de Covid-19, dont «les futures implications demeurent totalement incertaines», la «mission première» de l’opérateur, à savoir «garantir le fonctionnement efficace de (ses) opérations pour assurer un marché équitable, transparent et ordonné», n’a «jamais été aussi cruciale».

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