Coronavirus: 2100 milliards de dollars de pertes pour les banques

AWP

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S&P Global Ratings anticipe jusqu'à 2100 milliards de dollars de pertes sur les crédits pour les banques au niveau mondial. 

Le secteur bancaire mondial pourrait subir en deux ans jusqu’à 2.100 milliards de dollars de pertes sur les crédits qu’il a accordés en raison du choc provoqué par le Covid-19 sur l’économie internationale, anticipe l’agence S&P Global Ratings.

«Nous anticipons des pertes de crédit d’environ 2.100 milliards de dollars pour 2020 et 2021, provoquées par la pandémie, avec 1.300 milliards pour cette année, soit plus du double du niveau de 2019», écrit dans une note Osman Sattar, analyste crédit pour l’agence.

Pour 2021, les pertes devraient revenir à un niveau «plus soutenable de 800 milliards de dollars, bien que ce chiffre soit encore plus de 30% plus élevé qu’en 2019», est-il ajouté.

L’essentiel des pertes anticipée (60%) devrait se produire dans la zone Asie-Pacifique, mais la hausse la plus significative devrait se matérialiser en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest.

De façon générale, l’agence mise sur le fait que les bénéfices avant provisions réalisés sur la période permettront d’absorber l’augmentation de ces pertes, «lesquelles pourraient toutefois peser sur les notes de crédit des banques», poursuit la note, soulignant qu’»inévitablement, certaines banques subiront des pertes nettes d’exploitation».

«La durée et la sévérité du ralentissement mondial, ainsi que la force de la reprise vont déterminer la qualité des actifs bancaires», relève S&P Global Ratings, insistant sur le fait que les mesures publiques de soutien constitueront un élément clé de différenciation selon les pays, de même que la transparence des rapports financiers des banques.

«Comme la montrée la crise de 2008-2009 et ses suites, tout retard dans le signalement des pertes de crédit par les banques, ou un manque de transparence dans la communication de ces pertes, pourrait amoindrir la confiance des investisseurs et ainsi retarder le moment de la reprise dans certains pays», met en garde l’agence.
 

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