Contraction des exportations horlogères en avril

AWP

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Les exportations horlogères ont régressé de 0,4% en comparaison annuelle à 1,75 milliard de francs.

Les livraisons de montres à l’étranger se sont maintenues à un niveau élevé en avril, bien qu’en repli. Elles ont régressé de 0,4% en comparaison annuelle à 1,75 milliard de francs, selon les chiffres publiés mardi par la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH). Du côté des analystes, on pointe du doigt une base de comparaison défavorable et le litige sino-américain.

Les résultats sont contrastés selon les marchés. Les exportations à destination du Royaume-Uni se sont tassées à 100,7 millions de francs en avril contre 134,7 en mars 2019. Au premier trimestre, la constitution de stocks en amont du Brexit avait contribué à une envolée des livraisons de montres à l’étranger. Le retour à la normale explique en partie le tassement subi au mois d’avril.

De manière générale, la situation en Europe est restée mitigée (-4,3%), seules l’Allemagne (+1,6%) et la France (+0,1%) - en sus du Royaume-Uni - affichant une hausse des livraisons en avril, en comparaison annuelle.

L’Asie a conservé sa position de marché-clé (53,2% du total du chiffre d’affaires) tout en enregistrant un léger repli du volume des livraisons de 0,7% au mois d’avril en comparaison annuelle. La Chine et Hong Kong ont perdu du terrain avec une baisse respective de 5,5% et 3,9% respectivement. A l’inverse, le Japon a poursuivi en avril sa nette progression, entamée il y a quatre mois, soit une augmentation de 21,2% sur un an. Singapour a également fait partie des débouchés en forte expansion (+18,8% sur un an).

Les volumes totaux ont clairement chuté en avril, de 17,1% à 1,6 million de montres-bracelets exportées, soit 330’000 pièces de moins en un mois. Le recul touche particulièrement les montres de moins de 200 francs (prix export), dont les volumes ont plongé de 23,6%.

Toutes les gammes de prix ont connu des baisses marquées à l’exception des garde-temps de plus de 3000 francs qui ont progressé de 4,3% en comparaison annuelle, permettant de stabiliser l’évolution du chiffre d’affaires à l’exportation.

Les catégories métaux et bimétalliques ont soutenu la croissance, tant en termes de volumes que de valeur. Les montres en acier, celles en autres métaux et autres matières s’inscrivent nettement à la baisse en nombre de pièces. Le bilan est plus contrasté en termes de chiffre d’affaires.

Pour la Banque cantonale de Zurich (ZKB) et l’analyste attitré Patrik Schwendimann, le niveau des exportations horlogères est conforme aux attentes.

Valeurs horlogères dans le rouge

Les titres Richemont et Swatch étaient boudés par les investisseurs mardi. Vers 11h50, l’action au porteur Swatch perdait 0,9% à 263,30 francs et la nominative Richemont cédait 0,6% à 74,42 francs. L’indice vedette SMI reculait de 0,44%.

L’analyste de la ZKB concentre son commentaire sur Swatch. Le premier semestre 2019 devrait être conforme aux attentes pour le groupe biennois, avec un repli des recettes et de l’excédent d’exploitation (Ebit). Swatch ne réalise qu’un quart du chiffre d’affaires sur le segment de prix inférieur.

La recommandation «surpondérer» décernée en avril - contre «sous-pondérer» auparavant - se justifie toujours, notamment en raison de l’amélioration conjoncturelle chinoise. Le litige commercial entre la Chine et les Etats-Unis pourrait toutefois plomber le cours de la porteur.

Cet effet négatif devrait être effacé par une base de comparaison favorable au deuxième semestre, ce qui devrait donner un coup de fouet au titre. Patrik Schwendimann s’attend ainsi à une hausse de 20% de l’action Swatch en 2019.

A la Bourse de Zurich, Richemont a clôturé en hausse de 0,4% à 75,20 francs tandis que l’action au porteur Swatch a fini en baisse de 0,2% à 265,30 francs, dans un SMI en recul de 0,33%.

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