Chute «historique» de l’activité touristique en 2020

AWP

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Une chute de 34% de l’activité dans l’hôtellerie et de 24% de la gastronomie, selon l’institut conjoncturel BAK Economics.

Impacté lourdement par la pandémie de coronavirus, le tourisme suisse va enregistrer cette année une chute qualifiée d’»historique» par les spécialistes de l’institut conjoncturel BAK Economics. Les villes risquent d’être plus affectées que la campagne.

Les économistes bâlois tablent sur une chute de 34% de l’activité dans l’hôtellerie et de 24% dans la gastronomie, mais d’importantes disparités régionales sont attendues, a indiqué le BAK vendredi dans un communiqué.

Les cantons urbains de Genève, Lucerne et Zurich sont les plus touchés avec une baisse de plus de 40%, en raison de la quasi-absence des touristes étrangers et des voyages d’affaires.

«A partir de mars, l’hôtellerie a dû presque complètement cesser son activité pendant près de trois mois», ont rappelé les économistes. Mais ce secteur devrait bénéficier de l’augmentation de la demande intérieure pendant l’été en raison des restrictions sur les voyages internationaux.

Les cantons touristiques comme le Tessin, le Valais et les Grisons devraient bénéficier d’une solide fréquentation estivale. Ces derniers devraient enregistrer cette année une baisse de l’hébergement inférieure à 30%.

Dans la restauration, «la situation (...) n’est que légèrement moins grave» et elle «s’améliore progressivement grâce à l’assouplissement progressif des mesures sanitaires et l’ouverture partielle des frontières, mais le retour à la normale est encore loin», ont ajouté les économistes.

Début juillet, l’hôtellerie helvétique avait indiqué avoir souffert en mai des conséquences de la crise sanitaire. Après un effondrement de près de deux tiers en mars et une évaporation de plus de 90% en avril, le nombre de nuitées hôtelières recensées par l’Office fédéral de la statistique (OFS) a chuté de 79,2% à 625’054 en mai.

Selon les estimations de l’ONU, la pandémie de Covid-19 pourrait coûter jusqu’à 31 milliards de francs ou 5% du produit intérieur brut (PIB) au tourisme suisse en cas de restrictions prolongées sur un an.

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