Le «Prix 2020/21 Meilleur.e Jeune Journaliste» a été remis vendredi soir à Lausanne à Romain Carrupt. Le jeune journaliste formé au Nouvelliste s’est distingué parmi les 25 stagiaires ayant obtenu en 2020 le Diplôme de journaliste du CFJM. Le 2ème prix est revenu à Mathias Tuosto, de RTS TV. Gabriela Cabré, de RTS tri-média et Didier Morard, de Radio Chablais, se sont partagé le 3ème rang. Attribué pour la première fois, le «Prix spécial Défense du français» a été attribué à Noriane Rapin (RTS religion).

Doté de 3000 francs, le «Prix Meilleur.e Jeune Journaliste» (PMJJ) récompense chaque année les plus méritants des jeunes journalistes qui ont achevé leur formation au Centre de Formation au Journalisme et aux Médias (CFJM). S’ajoute nouvellement, depuis cette année, le nouveau «Prix spécial Défense du français» (PdF) de 500 francs, attribué par et en collaboration avec l’association du même nom.

Les deux jurys ont examiné séparément les dossiers de fin de stage des huit stagiaires les mieux notés parmi les 25 ayant obtenu leur diplôme en 2020. Le jury du PMJJ 20/21 s’est concentré sur la qualité de l’enquête menée spécifiquement par chaque stagiaire dans le cadre des examens finaux. Le jury de l’Association de défense du français a apprécié chaque dossier dans son ensemble pour distinguer celui ou celle des stagiaires dont la qualité d’écriture et d’expression est particulièrement digne de la défense de la langue française.

Lauréat du PMJJ 20/21, Romain Carrupt a été récompensé à l’unanimité du jury pour son enquête menée au Nouvelliste sur «Qu’est-ce qui cloche avec les STEP valaisannes» ? Constatant que les eaux des STEP valaisannes ne sont pas suffisamment propres, Romain Carrupt a entrepris d’en «fouiller et décrypter avec précision et détermination les causes (…), qui pour certaines prennent l’allure de dysfonctionnements», a relevé Pierre Meyer dans sa laudatio. En confrontant un grand nombre d’experts, de décideurs ou d’acteurs à cette réalité, le jeune journaliste valaisan a proposé un article «qui va droit au but, qui questionne les pratiques, qui bouscule les mentalités et qui soulève les incohérences», a ajouté le rédacteur en chef de Radio Fribourg.

Le deuxième prix a été attribué à Mathias Tuosto, de RTS TV, pour son enquête sur la communauté ABDL en Suisse. Un travail tout en subtilité, fondé sur des témoignages forts et à visage découvert, dans laquelle «nous sommes invités à entrer dans le monde des adultes-enfants (…) en laissant de côté nos aprioris», a souligné Marco Ranocchi, de Canal 9, membre du jury.

Exceptionnellement cette année, le jury a remis un troisième prix ex aequo à Gabriela Cabré et Didier Morard. Consacrée à l’influence des femmes nouvellement élues au Conseil national, l’enquête de la journaliste tri-média de la RTS, «démontre que les députées ont fait basculer l’issue de 10% des objets votés depuis le début de la législature», a rappelé Corinne Jaquiéry, journaliste et membre du Conseil du CFJM. Didier Morard a mené en localier une enquête approfondie sur le nouvel Hôpital Riviera Chablais, alors au bord de l’implosion. Celle-ci est venue rendre compréhensible aux yeux du public le malaise soulevé par un projet médical et de soins alors jugé insuffisant.

Remis par l’ancien ambassadeur Jean-Pierre Villard, le «Prix spécial Défense du français» est revenu à Noriane Rapin, de RTS religion. Outre la qualité générale de son dossier de fin de stage, celui-ci est venu saluer «son élocution» et «l’usage d’une langue élégante et précise, dénuée d’anglicismes». Parce qu’ils entretiennent une relation étroite avec l’écrit et l’expression orale, «les journalistes ont, qu’ils le veuillent ou non, une responsabilité dans le maintien d’une langue de qualité», a expliqué le représentant de l’Association de défense du français.