Canada: la Banque centrale relève son taux directeur

AWP

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La Banque du Canada a relevé mercredi son principal taux directeur de 0,25 point de pourcentage à 1,50%, la première hausse depuis mi-janvier.

La Banque du Canada a relevé mercredi son principal taux directeur de 0,25 point de pourcentage à 1,50%, la première hausse depuis mi-janvier, afin de contenir l’inflation et la maintenir autour de la cible de 2%.

L’institut d’émission, dans son communiqué, a estimé que «l’économie canadienne continue de tourner presque à plein régime», tout en précisant que l’inflation «devrait augmenter encore légèrement pour atteindre environ 2,5%, avant de redescendre à 2% vers le second semestre de 2019».

En mai, les prix à la consommation ont augmenté de 2,2%, principalement avec le rebond des prix des carburants dans le sillage de la remontée des prix du pétrole sur les marchés mondiaux.

La Banque centrale relève son taux directeur pour la première fois depuis six mois dans un contexte économique marqué par une stabilisation des marchés du logement «après la faiblesse observée au début de 2018».

Alors que le cours du dollar canadien a baissé et que celui du dollar américain a progressé, tiré par une économie «plus vigoureuse que prévu», selon la banque centrale, «la possibilité d’un accroissement du protectionnisme commercial représente la principale menace pour les perspectives mondiales».

La Banque du Canada souligne «l’incertitude concernant le commerce extérieur sur les investissements et les exportations du Canada» due aux «tensions commerciales grandissantes» avec les Etats-Unis, son premier partenaire commercial et principal marché d’exportation pour les marchandises canadiennes.

Malgré une augmentation des investissements pour faire face à une demande croissante, «les tensions commerciales pèsent sur les investissements dans certains secteurs», selon la Banque centrale.

Le secteur automobile, fortement dépendant de la libre-circulation des marchandises entre le Canada et les Etats-Unis, a notamment été mis en cause par Donald Trump dans le cadre des renégociations de l’Accord de libre-échange nord-américain et serait fortement affecté par de nouvelles mesures commerciales évoquées par le président américain.

L’institut d’émission note néanmoins que, en dépit des «droits de douane imposés récemment par les États-Unis sur l’acier et l’aluminium, ainsi que des contre-mesures adoptées par le Canada... l’effet de ces mesures sur la croissance et l’inflation au Canada devrait être modeste».

Malgré un ralentissement de la croissance au premier trimestre, la Banque centrale canadienne table sur une croissance de «2% en moyenne sur la période 2018-2020».

D’autres hausses du taux directeur sont à prévoir pour «maintenir l’inflation près de la cible» mais se feront en fonction de «l’ajustement de l’économie aux taux d’intérêt plus élevés» et de «la réaction des entreprises et des consommateurs aux mesures commerciales», conclut la Banque du Canada.