Banques: les cas d’escroqueries financières à la hausse en 2024

AWP

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L’Ombudsman des banques suisses fait état d’une augmentation de 15,4% sur un an à 270 cas. Ils concernaient en grande majorité (264 cas) le domaine «Compte, trafic des paiements, cartes».

Le nombre de cas d’escroquerie continue d’augmenter sans relâche dans notre pays, selon l’étude annuelle de l’Ombudsman des banques suisses. Pour la première fois, le thème de la fraude est devenue la cause la plus fréquente parmi les cas soumis au médiateur.

Selon le rapport 2024 de l’instance d’information et de médiation sans compétence juridictionnelle des clients des banques helvétiques publié mercredi, les cas d’escroquerie ont augmenté de 15,4% sur un an à 270 cas. Ils concernaient en grande majorité (264 cas) le domaine «Compte, trafic des paiements, cartes».

Le nombre de cas de fraude avec des cartes de débit et de crédit s’est stabilisé à un niveau élevé. Cependant, les cas dans lesquels des escrocs ont réussi soit à déclencher des paiements non autorisés par des clients après avoir obtenu l’accès à leur compte en ligne en les trompant, soit à inciter les clients à effectuer eux-mêmes des paiements en se fondant sur de fausses informations, ont connu une hausse significative.

«Les méthodes de fraude sont diverses et deviennent de plus en plus sophistiquées», a souligné le médiateur Andreas Barfuss lors d’une conférence de presse en ligne, tout en répétant que les escrocs ne peuvent pratiquement jamais pénétrer dans les systèmes des banques sans le concours des clients eux-mêmes. En Suisse, la législation actuelle ne prévoit généralement pas d’obligation légale pour les institutions financières d’indemniser les victimes dans de tels cas.

«Les clients ne peuvent pas s’attendre à ce que les établissements financiers interviennent lorsqu’ils sont lésés par des escrocs. C’est pourquoi la prévention est essentielle», a averti Andreas Barfuss.

Nombre de requêtes en hausse

En 2024, l’Ombudsman des banques suisses a traité au total 2475 cas durant l’exercice sous revue, ce qui correspond à une progression de 5% du nombre de dossiers clôturés par rapport à l’année précédente (2360 cas).

Réparties par région, 56% des requêtes provenaient de la Suisse alémanique, 20% de la Suisse romande et 3% de la Suisse italienne. Les 21% restants venaient de l’étranger. Dans 89% des cas, la valeur litigieuse est restée inférieure à 100’000 francs.

Par ailleurs, l’an dernier, l’Ombudsman des banques suisses a traité 472 demandes de recherche concernant des avoirs sans contact et en déshérence, un niveau stable par rapport à 2023 (477 requêtes). Au final, 29 clients ont pu récupérer leurs avoirs, représentant un montant total de 5,7 millions de francs.

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