La Banque TD a accusé un recul de son bénéfice net au premier trimestre de son exercice fiscal 2018 en raison de la réforme fiscale américaine tout en soulignant la croissance de ses volumes de dépôts et de prêts.

Le deuxième établissement bancaire canadien a annoncé jeudi un bénéfice net de 2,35 milliards de dollars canadiens (1,50 milliard d’euros) au premier trimestre fiscal (clos le 31 janvier), en baisse de 7% sur la même période du dernier exercice.

Corrigé de l’incidence non récurrente de la réforme fiscale américaine, le bénéfice trimestriel ajusté est ressorti à 2,95 milliards de dollars canadiens. Sur cette base, le bénéfice par action s’est monté à 1,56 dollar, soit 9 cents au-dessus de la prévision moyenne des analystes.

Le chiffre d’affaires s’est élevé à 9,36 milliards de dollars canadiens (6 milliards d’euros) entre novembre et janvier, en hausse de 2,6% sur le même trimestre du dernier exercice. Les charges de fonctionnement ont baissé légèrement de 51 millions à 4,85 milliards.

Les provisions passées pour pertes sur créances ont augmenté de 60 millions à 693 millions, a indiqué la banque canadienne.

L’ensemble des activités «dégagent un bon rendement» dans un contexte favorable, et «bien que des risques se profilent à l’horizon, la croissance de notre résultat rajusté pour l’exercice complet pourrait dépasser nos objectifs à moyen terme si cette conjoncture favorable perdure», a indiqué Bharat Masrani, PDG de Banque TD.

Pour les activités au Canada, le bénéfice s’est monté à 1,7 milliard CAD, en hausse de 12% sur un an, dans le sillage de la progression «soutenue des volumes de prêts et de dépôts» mais aussi de «la croissance des actifs sous gestion», selon banque TD.

Pour le réseau bancaire aux États-Unis Banque TD a dégagé un bénéfice de 952 millions de dollars canadiens, en progression de 19%. Ce résultat comprend l’apport de la banque de marchés TD Ameritrade à hauteur de 106 millions de dollars canadiens et de 174 millions sur une base ajustée de l’incidence fiscale.