Baisse d’optimisme dans l’industrie suisse en septembre

AWP

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La situation est meilleure dans les services, également concernant l’emploi, si bien que l’économie suisse devrait poursuivre sa croissance, mais à un rythme généralement faible.

L’industrie suisse a enregistré une baisse de confiance en septembre, caractérisée par un indice PMI des directeurs d’achats à son plus bas niveau historique depuis 2009. La situation est meilleure dans les services, également concernant l’emploi, si bien que l’économie suisse devrait poursuivre sa croissance, mais à un rythme généralement faible.

La diminution de l’indice PMI des directeurs d’achats à 44,6 points – en repli de 2,6 points sur un mois, et de 15,3 points en comparaison annuelle –, est à mettre au compte d’une baisse de la production dont l’indice correspondant s’est affiché sous le seuil de croissance défini à 50 points, ont indiqué mardi les auteurs du sondage mensuel Credit Suisse et procure.ch.

Ce résultat est inférieur aux prévisions des économistes interrogés par AWP. Le PMI pour l’industrie était ainsi attendu entre 45,0 et 47,0 points en septembre.

Le sous-indice des carnets de commandes a fortement baissé au cours du mois sous revue (-6,2 points), pour clôturer bien en dessous du seuil de croissance à 41,2 points. Il en résulte une forte diminution du volume d’achats dont le sous-indice correspondant a clôturé à son plus bas niveau historique depuis 2009 (37,6 points).

«La baisse de la production semble globalement conforme à la baisse de la demande et à la baisse des volumes d’achat. Cela signifie que toute reprise potentielle de la demande pourrait déclencher directement une augmentation de la production,» ont commenté les experts.

L’indice PMI des services a poursuivi sa progression dans la zone de croissance pour s’afficher à 56,4 points, soit une hausse de 1,1 point par rapport au mois précédent, à la faveur de la reprise du sous-indice «activité commerciale», la contrepartie de la production dans le secteur manufacturier.

Le sous-indice mesurant les attentes en matière d’emploi dans l’industrie n’était que marginalement en dessous du seuil de croissance en septembre (49,6 points), signifiant que les entreprises manufacturières ne réduisent pas encore leurs effectifs.

Les prestataires de services de leur côté ont également recruté davantage de personnel en septembre, bien que de façon mesurée. Selon les spécialistes, la récession industrielle semble avoir encore relativement peu d’impact sur le secteur des services, «qui est plus fortement tiré par la demande intérieure et de consommation». Mais cette situation pourrait rapidement s’inverser en cas de difficulté généralisée sur le marché du travail, ont nuancé Credit Suisse et procure.ch.

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