Avenir Suisse veut une réforme profonde de La Poste

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Le groupe de réflexion libéral estime que le service postal universel est «une solution de luxe, unique au monde et de moins en moins adaptée aux besoins des usagers».

Avenir Suisse souhaite une «réforme profonde» de La Poste. Le groupe de réflexion estime qu’il faut alléger le service universel et privatiser Postfinance et Carpostal.

La Poste «doit se maintenir dans un environnement commercial» où la numérisation et la concurrence mondiale «donnent le ton», alors qu’elle est «enserrée dans un corset réglementaire rigide» créé au siècle dernier. C’est le constat d’Avenir Suisse dans une étude présentée jeudi à Zurich.

Le groupe de réflexion libéral estime que le service postal universel est «une solution de luxe, unique au monde et de moins en moins adaptée aux besoins des usagers». Le modèle économique de La Poste «devrait être durablement renouvelé».

Pour Avenir Suisse, des «réformes profondes» sont nécessaires dans les trois secteurs d’activité de La Poste. Premièrement, le service postal universel «devrait être allégé et faire l’objet d’un appel d’offres sans mention des moyens techniques permettant de le réaliser». Le monopole résiduel sur les lettres de moins de 50 grammes devrait être supprimé.

Privatisations

Deuxièmement, Postfinance devrait être «entièrement privatisée et libérée de son corset réglementaire». Elle devrait être transformée en une société anonyme de droit privée et La Poste devrait renoncer à son statut d’actionnaire majoritaire. Le mandant de service universel, qualifié de «relique du passé», devrait être abandonné.

Troisièmement, Carpostal devrait être privatisé et vendu. L’interdiction de générer du bénéfice dans le trafic régional des voyageurs devrait être revue. La Suisse est «le dernier pays au monde dont l’entreprise de poste exploite également une compagnie de cars», souligne Avenir Suisse.

La revendication d’Avenir Suisse de privatiser le service postal universel «est bien connue et dépourvue d’imagination», a réagi syndicom. Pour le syndicat des médias et de la communication, il faut au contraire développer le service public «au lieu de brader La Poste».

L’étude d’Avenir Suisse «équivaut à déclarer la guerre à un service public fort», estime syndicom. La population a confirmé «à maintes reprises qu’elle souhaite un service public fort». Les propositions d’Avenir Suisse «sont diamétralement opposées au besoin de la population». Le service public forme «l’épine dorsale de la Suisse».

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