Avenir Suisse prône la mondialisation plutôt que l’autosuffisance

AWP

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Face au risque de pénurie lié à la pandémie, Berne devrait plutôt miser sur la mondialisation pour garantir la prospérité et la sécurité de son approvisionnement.

La Suisse aurait beaucoup à perdre avec un retour de la production sur sol, selon Avenir Suisse. Berne devrait plutôt miser sur la mondialisation pour garantir la prospérité et la sécurité de son approvisionnement.

La pandémie de COVID-19 a réveillé les craintes de pénurie. Nombreux sont ceux qui appellent à une renationalisation du processus de production, constate lundi le groupe de réflexion libéral lors d’une conférence de presse en ligne visant à présenter sa dernière étude «L’impasse de la renationalisation.»

La Suisse est toutefois l’un des pays les plus fortement mondialisés, soulignent les auteurs de l’étude. Les gains de prospérité amenés par la division internationale du travail y sont les plus élevés au monde.

Le commerce extérieur suisse atteint un niveau élevé de 96%. Le taux d’exportation a augmenté de 8% à 52% du PIB depuis 2002. Et environ 1,9 million d’actifs bénéficient directement de l’accès aux marchés étrangers. Parmi eux, 915’000 bénéficient de la demande en provenance de l’UE. Démanteler les chaînes de valeurs transnationales conduirait donc à des pertes de revenus notables, poursuivent les auteurs.

Multiplier les accords

Les stratégies futures de crise devraient donc se baser sur le principe de la sécurité d’approvisionnement plutôt que d’autosuffisance, selon Avenir Suisse. Et le groupe de réflexion libéral de prôner une diversification des sources d’approvisionnement via la conclusion d’autant d’accords de libre-échange que possible.

D’autant plus que l’autosuffisance nuit à la sécurité de l’approvisionnement de la Suisse. L’intensification de la production intérieure de denrées alimentaires porte durablement atteinte aux ressources naturelles tout en imposant d’importer davantage de matières auxiliaires, affirme le groupe de réflexion.

Plusieurs autres leçons peuvent être tirées en vue d’une prochaine crise, indique Avenir Suisse. Les restrictions à l’exportation exacerbent les effets de la pandémie. Elles sont donc à éviter. Les droits de douane suisses devraient être supprimés de manière unilatérale pour libérer les importations des charges financières et administratives. Et le contrôle des investissements aboli.

Le groupe de réflexion suggère encore la conclusion d’un accord bilatéral avec l’UE et le maintien de la libre circulation des personnes. La gestion des réserves obligatoires doit elle être optimisée et se limiter aux biens réellement indispensables, comme les produits sanitaires et alimentaires.

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