Assurance maladie: les franchises standard n’ont plus la cote

AWP

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Seule la franchise à 300 francs a enregistré une hausse de 2%. Les plus fortes baisses ont été subies par les franchises à 2000 francs (-20%) et 1500 francs (-15%).

L’assurance maladie peine à convaincre avec ses modèles de franchises. Les clients délaissent de plus en plus le milieu de gamme pour se tourner vers les tarifs d’assurances plus abordables et les modèles de télémédecine, selon une étude du portail Moneyland.ch dévoilée jeudi.

«Les franchises situées dans la gamme moyenne ne sont pas rentables en général», a estimé Felix Oeschger, analyste auprès du portail comparatif. «En revanche, les franchises les plus élevées et les modèles économiques sont de plus en plus recherchés», a-t-il expliqué.

Selon les données de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) compilées par Moneyland.ch, le nombre d’assurés adultes ayant souscrit des franchises à 2500 francs - la plus élevée - a bondi de 25% entre 2015 et 2017 à 1,6 million d’assurés.

Hormis la franchise à 300 francs – la plus basse mais aussi la plus chère – qui a enregistré une hausse de 2% à 2,6 millions d’assurés, les autres modèles ont tous reculé. Les plus fortes baisses ont été subies par les franchises intermédiaires à 2000 francs (-20%) et 1500 francs (-15%).

Cette tendance est encore plus marquée chez les jeunes adultes âgés de 19 à 25 ans, où le nombre de franchisés à 2500 francs s’est envolé de 35%. Toutes les autres catégories ont par contre reculé, avec une chute particulièrement marquée des franchises à 2000 (-32%) et 1000 francs (-25%).

Concernant les modèles d’assurance, les Suisses ont là aussi une préférence pour les solutions plus économiques. Alors que l’assurance standard a vu le nombre de clients chuter de 11% en l’espace de deux ans, les modèles avec un médecin référant (+7%), un centre de soin affilié (+6%) et de télémédecine (+17%) ont gagné en intérêt.

«La valeur ajoutée des modèles standards est de plus en plus restreinte pour de nombreux assurés, ce qui ne justifie plus des primes plus chères de 20% dans ce segment», a souligné le directeur général de Moneyland.ch, Benjamin Manz, cité dans un communiqué.

Cette tendance devrait se poursuivre, ce qui impliquerait une adaptation du modèle de franchises dans l’assurance de base, a estimé le portail.

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