Allemagne: recul de 3,7% des commandes industrielles en mai

AWP

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L’indicateur recule pour la première fois depuis le début de l’année, les commandes demeurant toutefois au-dessus de leur niveau d’avant la crise liée au Covid-19.

Les commandes passées à l’industrie allemande ont sensiblement reculé en mai de 3,7%, plombées par un repli marqué à l’international, selon des chiffres publiés mardi.

L’indicateur recule pour la première fois depuis le début de l’année, les commandes demeurant toutefois au-dessus de leur niveau d’avant la crise liée au Covid-19, selon l’institut de statistiques Destatis.

Cette statistique déjoue les attentes des analystes sondés par Factset, qui tablaient sur une croissance de 0,8% sur un mois.

Un élément d’explication : Destatis a corrigé sa première estimation d’avril à +1,2% après avoir initialement annoncé pour ce mois un recul de 0,2% des commandes globales.

Sur un an, le bond reste spectaculaire à 54,3% puisqu’il se rapporte au mois de mai 2020, quand de vastes pans de la première économie européenne étaient à l’arrêt pour ralentir la première vague de pandémie.

L’international a pesé dans la mauvaise performance du mois de mai, les prises de commandes venant de la zone euro reculant de 2,3% et celles pour le reste du monde de 9,3% sur un mois.

Par secteurs, les entrées de commandes ont été inférieures de 3,6% dans les biens intermédiaires et de 4,6% côté biens d’équipement, contre une progression de 3,9% pour les biens de consommation.

Le problème reste celui de répondre à cette demande alors que l’industrie est perturbée depuis des mois par une pénurie de composants, notamment de puces électroniques, au long de la chaîne logistique.

La contre-performance du mois de mai «déçoit mais ne doit pas inquiéter», commente Carsten Brzeski, économiste chez ING.

«Les carnets de commandes sont plus que bien remplis et la réduction des arriérés est un problème plus important pour les entreprises allemandes que l’acquisition de nouvelles commandes», ajoute-t-il.

En juin le moral des patrons allemand mesuré par l’IFO avait atteint un nouveau zénith et après un plongeon de la première économie européenne de 4,7% en 2020, Berlin s’attend à une croissance du PIB de 3,5% cette année.

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