Les importations ont grimpé de 24,3%, à 1488,1 milliards d’euros, tandis que les exportations ont augmenté de 14,3%, à 1.564,1 milliards d’euros.
L’excédent commercial de l’Allemagne a reculé de 56% en 2022, plombé par la hausse du coût des importations dans le sillage de la crise énergétique. Un repli qui intervient malgré un pic historique des exportations, selon des données officielles publiées jeudi.
L’indicateur a atteint 76,0 milliards d’euros, contre 173,3 l’an dernier, a indiqué dans un communiqué l’Office fédéral de la statistique Destatis. Il fait un peu mieux que les attentes des analystes de Factset, qui tablaient sur un excédent commercial à 75,0 milliards d’euros pour l’ensemble de l’année.
L’excédent allemand, qui a longtemps fait la fierté de la première économie de la zone euro, est en recul depuis 2016, année record avec près de 249 milliards d’euros. En 2022, la cause du recul est «la forte hausse des prix de l’énergie», qui a fait grimper le coût des importations, en hausse de 24,3% à 1.488,3 milliards d’euros, a indiqué Destatis, dans son communiqué.
La crise énergétique causée par la guerre en Ukraine a occasionné pendant une partie de l’année une flambée des prix de l’énergie importée par l’Allemagne, qui a dû remplacer les livraisons d’hydrocarbures russes, notamment de gaz. La première économie européenne a, dans le même temps, connu une hausse de 14,3% de ses exportations, à 1.564,1 milliards d’euros. L’indicateur atteint ainsi un nouveau un pic historique après celui de 2021, à 1.375,5 milliards d’euros.
Le pays a bénéficié de la reprise post-coronavirus de l’économie mondiale- Chine excepté- durant toute une partie de l’année. L’inflation a également renchérit le coût des produits exportés par l’Allemagne. Les exportations vers les pays de l’Union Européenne ont gagné 14,5%, et celles vers les pays tiers ont grimpé de 14,1%.
Les ventes vers la Russie ont en revanche logiquement plongé durant l’année, perdant 43,7%, selon Destatis. Pour le mois de décembre, les exportations sont en recul de 6,3% sur un mois, à 127,4 milliards d’euros. L’excédent allemand ressort toutefois à 10,0 milliards d’euros en données corrigées des variations saisonnières, mieux que les 9,3 milliards pronostiqués par Factset.