Allemagne: forte baisse du moral des investisseurs en juillet

AWP

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Cet indicateur, particulièrement instable, atteint 63,3 points, en baisse de 16,5 points sur un mois, a indiqué l’institut ZEW dans un communiqué.

Le moral des investisseurs allemand a connu un baisse plus forte que prévu en juillet, dans un contexte d’inquiétudes sur les variants du coronavirus et de pénuries de matériaux dans l’industrie, malgré une reprise économique qui se poursuit, selon le baromètre ZEW publié mardi.

Cet indicateur, particulièrement instable, atteint 63,3 points, en baisse de 16,5 points sur un mois, a indiqué l’institut ZEW dans un communiqué.

Il fait beaucoup moins bien que le consensus des analystes de Factset, qui tablaient sur un indice à 75,1 points.

Dans la zone euro, le moral des investisseurs plonge de 20,1 points sur un mois, à 61,2 points.

«Même si le ZEW a reculé nettement, il se trouve encore à un très haut niveau», tempère toutefois Achim Wambach, président de l’institut, dans un communiqué.

La composante du baromètre mesurant la situation économique actuelle ressort pour la «première fois en deux ans» en positif, à 21,9 points en juillet, en hausse de 31,0 points.

L’indicateur avait déjà flanché en juin après avoir atteint en mai son plus haut niveau depuis février 2000, en raison de la réouverture de l’économie allemande.

L’Allemagne bénéficie depuis plusieurs semaines d’une forte accalmie sur le plan sanitaire, qui lui a permis d’alléger considérablement les restrictions qui plombaient son économie.

Et la campagne de vaccination se poursuit dans le pays, où 56,5% des habitants ont reçu au moins une dose, et 38,9% de la population est totalement immunisée.

Mais la première économie de la zone euro est pour le moment freinée par les pénuries mondiales de matériaux et composants, qui plombent l’industrie, pilier du modèle allemand.

La pandémie de coronavirus a bouleversé les chaînes d’approvisionnement, conduisant à des goulots d’étranglements sur les marchés mondiaux de composants électroniques, bois, plastiques, et acier.

Après une remontée quasi ininterrompue d’avril à décembre 2020, la production manufacturière a ainsi chuté de 1% sur un mois en avril, après un début d’année en demi-teinte.

Et les commandes passées à l’industrie allemandes ont sensiblement reculé en mai, de 3,7%, plombées par un repli marqué à l’international, selon des chiffres officiels publiés mardi.

La menace du variant Delta, qui se propage partout en Europe, est par ailleurs toujours dans les esprits des investisseurs. Mais le gouvernement s’attend toujours à une croissance du PIB d’au moins 3,5% cette année et n’a, à ce stade, pas estimé que les pénuries affecteraient négativement cet objectif.

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