Allemagne: bon mois de mars dans l’industrie

AWP

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Les exportations de produits made in Germany ont progressé de 1,1% sur un mois, atteignant 133,2 milliards d’euros - leur plus haut niveau depuis avril 2024.

Les exportations allemandes ont bénéficié en mars de livraisons importantes vers les États-Unis. La production industrielle a rebondi plus que prévu, juste avant l’annonce début avril par Donald Trump d’une salve de droits de douane punitifs, a indiqué jeudi l’office statistique Destatis.

Les exportations de produits made in Germany ont progressé de 1,1% sur un mois, atteignant 133,2 milliards d’euros - leur plus haut niveau depuis avril 2024 - conformément aux attentes du consensus Factset. Les Etats-Unis, premier partenaire commercial, ont augmenté leurs importations d’Allemagne de 2,4% par rapport à février.

À l’inverse, si les exportations vers la Chine ont bondi de 10,2%, celles vers l’ensemble des pays hors UE ont reculé de 1,1 %, tandis que la zone euro a enregistré une hausse de 3,8 %. Les importations ont reculé de 1,4% sur un mois, à 112,1 milliards d’euros, portant l’excédent commercial à 21,1 milliards d’euros, en hausse par rapport à février, en données corrigées des variations saisonnières.

Parallèlement, la production industrielle a augmenté de 3,0 % en mars, dépassant largement les prévisions de Factset (+0,75 %) et après un recul de plus de 1% le mois précédent, signe de la volatilité persistante dans un contexte géopolitique incertain. Dans le cadre de la guerre commerciale initiée par Donald Trump, Washington a déjà imposé une surtaxe de 10 % sur les produits européens, avec une menace de l’augmenter à 20 %, ainsi que des droits de douane de 25 % sur l’acier, l’aluminium et les automobiles.

Le nouveau chancelier conservateur Friedrich Merz, élu mardi, promet, à la tête de son gouvernement de coalition avec les sociaux-démocrates, de sortir le pays de la stagnation. Après deux années consécutives de récession, le PIB allemand reste inférieur à son niveau d’avant la pandémie de 2020.

Les perspectives pour 2025 demeurent incertaines : malgré un léger sursaut au premier trimestre, la stagnation reste le scénario central. Sur un an, la production industrielle recule encore de 0,2 %, suggérant que l’industrie allemande, frappée par une crise structurelle profonde, a peut-être touché un point bas.

«L’industrie allemande devrait osciller entre un rebond cyclique soutenu par la relance budgétaire et des tensions commerciales persistantes, renforcées par un euro fort et une incertitude élevée», a commenté Carsten Brzeski, chez ING.

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