Wall Street finit en retrait, pause face aux incertitudes économiques

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Le Dow Jones fléchit de 0,27% et le Nasdaq lâche 0,38%. Après six clôtures consécutives en hausse, l’indice élargi S&P 500 se replie finalement, cédant 0,39%.

La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, minée par le flou autour de la politique budgétaire et commerciale des Etats-Unis, le secteur de la tech accusant particulièrement le coup.

Le Dow Jones a reculé de 0,27% et l’indice Nasdaq a lâché 0,38%. Après six clôtures consécutives en hausse, l’indice élargi S&P 500 s’est finalement replié mardi, perdant 0,39%.

«Le marché est en train de récupérer», estime auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.

«C’est un jour de consolidation, le marché était vraiment à bout de souffle», abonde de son côté Patrick o’Hare, de Briefing.com.

La place américaine peine à se projeter sur le long terme, et «a besoin de plus d’informations sur les droits de douane» imposés tous azimuts par Donald Trump aux partenaires commerciaux des Etats-Unis, ainsi que «sur l’état de l’économie» américaine, explique M. Cardillo.

Le scepticisme de Wall Street émane aussi des incertitudes autour de la proposition de loi budgétaire examinée au Congrès américain, selon M. O’Hare.

Ce mégaprojet, cher à Donald Trump, doit notamment concrétiser la prolongation des crédits d’impôt accordés durant son premier mandat avant leur expiration.

Selon une commission indépendante du Congrès, une telle extension accompagnée d’autres mesures fiscales entraînerait une hausse de plus de 4.800 milliards de dollars du déficit de l’État fédéral au cours de la prochaine décennie.

Le président américain a néanmoins exhorté les républicains du Congrès à soutenir sa «grande et belle loi» mardi, alors que de profondes divisions au sein du parti ont ralenti la progression du projet.

Selon Peter Cardillo, la place new-yorkaise a été par ailleurs quelque peu crispée par la remontée des taux obligataires.

Vers 20H20 GMT, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendait à 4,48% contre 4,45% vendredi en clôture. Durant la séance, il est monté jusqu’à 4,52%.

Au tableau des valeurs, la tech était boudée, après avoir été recherchée durant les dernières séances.

Les «Sept Magnifiques», le surnom donné aux grands noms du secteur technologique, ont quasiment tous terminé dans le rouge, à l’image d’Alphabet (-1,54%), Apple (-0,92%), Amazon (-1,01%), Microsoft (-0,15%), Nvidia (-0,88%) et Meta (-0,52%).

Seul Tesla sortait du lot (+0,51% à 343,82 dollars), le patron du groupe, Elon Musk, ayant affirmé que la situation commerciale du groupe a «déjà été rétablie» après une séquence de ralentissement des ventes.

Après avoir avancé en début de séance, la chaîne américaine de magasins de bricolage Home Depot a finalement chuté (-0,57% à 377,22 dollars).

Le groupe a confirmé mardi ses prévisions annuelles, sur la base d’une demande toujours soutenue, mais relevé que les particuliers faisaient preuve de retenue pour leurs gros projets de travaux.

Le bénéfice net ressort à 3,43 milliards de dollars (-4,6% sur un an) en brut, et à 3,56 dollars rapporté par action et hors éléments exceptionnels, donnée de référence du marché, alors que les analystes tablaient sur 3,59 dollars.

Le lunetier Warby Parker, spécialiste de la vente directe au consommateur, a décollé (+15,63% à 20,34 dollars) après avoir annoncé un partenariat avec Google dans le but de développer «des lunettes intelligentes», selon un communiqué du groupe.

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