Wall Street finit en ordre dispersé après des indicateurs contrastés

AWP

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Le Dow Jones se maintient au-dessus de la barre des 26'000 avec une progression de 0,05% à 26’281,82 points à la clôture.

Wall Street a fini sans direction claire jeudi, au lendemain d’une forte hausse et après plusieurs indicateurs américains en demi-teinte, dont un nombre de nouveaux chômeurs légèrement supérieur aux attentes.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a grappillé 0,05% à 26’281,82 points.

Le Nasdaq a en revanche perdu 0,69% à 9’615,81 points et l’indice élargi S&P 500 a baissé de 0,34% à 3’112,35 points.

Le Nasdaq et le S&P 500 se sont repliés après s’être tous deux rapprochés la veille de leurs plus hauts historiques, atteints en février.

«Le marché a marqué une petite pause à la fois d’un point de vue technique et d’un point de vue des fondamentaux», observe Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

Au rang des indicateurs, le nombre de nouveaux demandeurs d’allocations chômage aux Etats-Unis s’est établi à 1,87 millions de personnes, selon les données du département du Travail.

C’est la première fois que ce chiffre passe sous les 2 millions depuis mi-mars, quand la pandémie de Covid-19 a commencé à frapper de plein fouet l’économie américaine.

Il est toutefois un peu supérieur aux attentes des analystes, ce qui rappelle la passe difficile que traverse la première puissance mondiale malgré la levée progressive du confinement dans la plupart des Etats.

Le déficit commercial américain a, pour sa part, bondi de 16,7% en avril sous l’effet d’un plongeon record des exportations, conséquence de la pandémie, selon les données du département du Commerce.

La productivité a elle diminué de 0,9% au premier trimestre 2020, une baisse moins importante qu’annoncé, selon les données du département du Travail.

Le marché prendra connaissance vendredi des chiffres de l’emploi et du taux de chômage aux Etats-Unis pour le mois de mai. Certains analystes s’attendent à un taux de chômage près de 20%.

«Les chiffres du chômage de demain (vendredi) devraient montrer qu’il ne va pas y avoir de redémarrage rapide sur le marché du travail», prédit M. Cardillo.

«Il va y avoir une récession qui pourrait se prolonger jusqu’au milieu de l’année prochaine», précise-t-il.

Les investisseurs américains ont également digéré jeudi l’annonce par la Banque centrale européenne (BCE) d’une prolongation et d’un gonflement de son programme d’urgence face au coronavirus.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine montait, évoluant à 0,8168% contre 0,7458% mercredi soir.

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