Wall Street, en hausse, célèbre une inflation plus faible aux Etats-Unis

AWP

2 minutes de lecture

Le Dow Jones progresse de 1,43% à 34’827,70 points, le Nasdaq grimpe de 2,37% à 14’094,38 points pour sa meilleure séance depuis février, tandis que le S&P 500 monte de 1,91% à 4’495,70 points.

La Bourse de New York a célébré mardi avec un bond de ses indices le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis qui semble effacer la perspective d’une nouvelle hausse des taux d’intérêt.

L’indice Dow Jones a gagné 1,43% à 34’827,70 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a bondi de 2,37% à 14’094,38 points pour sa meilleure séance depuis février, tandis que le S&P 500 a gagné 1,91% à 4’495,70 points.

Favorisant l’envol des actions, les rendements obligataires ont reculé de façon spectaculaire après la parution d’une inflation inférieure aux projections.

Le taux sur les bons du Trésor à dix ans est tombé à 4,43%, contre 4,63% la veille au plus bas depuis septembre. Celui à deux ans s’enfonçait à 4,81% contre 5,03% lundi vers 21H00 GMT.

L’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis (CPI) a ralenti en octobre à 3,2% sur un an, contre 3,7% en septembre, et 3,3% prévu par les analystes. Sur un mois, les prix n’ont pas bougé.

«Le marché a adoré le chiffre de l’inflation. Ce n’était pourtant pas tellement mieux que les prévisions mais c’est juste ce que le marché voulait entendre», a commenté Steve Sosnick d’Interactive Brokers.

«Aussi fort que soit le marché des actions, c’est celui des obligations qui a été la clé» de la forte hausse des indices boursiers, a ajouté l’analyste interrogé par l’AFP jugeant «le mouvement de la courbe des taux vraiment étonnant».

Il y a moins de trois semaines, les rendements obligataires américains à dix ans étaient montés jusqu’à 5%, un sommet en 16 ans.

Le marché «a effacé la probabilité d’une prochaine hausse des taux et il y a une chance désormais d’une diminution des taux dès juin et juillet» 2024, a encore indiqué Steve Sosnick, se basant sur les contrats à terme.

«L’inflation reste bien supérieure à l’objectif mais elle évolue dans la bonne direction», a commenté pour sa part Rubeela Farooqi, économiste en chef.

«C’est plus qu’un atterrissage en douceur, c’est un très doux atterrissage en douceur», a ironisé Austan Goosbee, président de la Fed de Chicago.

Le spectre de la possibilité d’une ultime hausse des taux s’évaporant aux yeux du marché, le dollar dégringolait de 1,72% face à la devise européenne passant le seuil de 1,08 dollar pour un euro.

Autre nouvelle favorable du côté de la politique budgétaire, le nouveau président de la Chambre des représentants Mike Johnson a indiqué mardi qu’une résolution temporaire évitant une fermeture des services fédéraux («shutdown») pourrait être votée à la Chambre dès mardi.

Au rang des valeurs, la totalité des onze secteurs du S&P ont conclu haut dans le vert, en commençant par le secteur immobilier (+5,32%), celui qui a le plus souffert de la montée des taux d’intérêt depuis dix-huit mois.

Les banques ont profité de l’élan, Bank of America gagnant plus de 5% tandis que Citigroup et Wells Fargo ont engrangé plus de 3%.

L’enseigne de magasins de bricolage Home Depot a bondi de 5,46% alors que le groupe a annoncé des ventes et des bénéfices en recul mais meilleurs que prévu.

«Nous avons constaté l’intérêt persistant des clients pour de petits projets et ressenti une pression pour certains gros budgets, dans certaines catégories» a indiqué Ted Decker, patron du groupe.

Les constructeurs de véhicules électriques ont eu le vent en poupe, notamment Tesla qui a grimpé de 6,12% à 237,41 dollars, mais aussi ses plus petits concurrents comme Rivian (+4,39%) ou Lucid (+5,04%).

L’action du fabricant de cartes graphiques et micro-processeurs Nvidia, très prisé par le secteur de l’intelligence artificielle, s’est encore rapprochée des 500 dollars, gagnant 2,13% à 496,56 dollars.

A lire aussi...