Tokyo se ressaisit après sa chute de la veille

AWP

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A Tokyo, l’indice vedette Nikkei a terminé en hausse de 1,93% à 38.651,97 points, effaçant une partie de ses pertes de la veille, tandis que l’indice élargi Topix s’adjugeait 1,7% à 2.690,78 points.

La Bourse de Tokyo s’est ressaisie mardi, confortée par un repli du yen, grimpant de près de 2% après avoir dévissé la veille dans un climat d’incertitude sur la politique économique de Shigeru Ishiba, nouveau Premier ministre du Japon.

Les places chinoises sont pour leur part fermées pour cause de jour férié dans le pays, qui célèbre mardi les 75 ans de la République populaire.

A Tokyo, l’indice vedette Nikkei a terminé en hausse de 1,93% à 38.651,97 points, effaçant une partie de ses pertes de la veille, tandis que l’indice élargi Topix s’adjugeait 1,7% à 2.690,78 points.

Le Nikkei avait chuté de près de 5% lundi dans la foulée de la désignation en fin de semaine dernière de M. Ishiba à la tête du Parti Libéral-Démocrate (PLD). Il est devenu officiellement mardi Premier ministre en remplacement de l’impopulaire Fumio Kishida.

Les marchés tablaient plutôt sur l’élection de Sanae Takaichi, dont les commentaires en faveur d’une politique monétaire accommodante avaient contribué à faire baisser le yen.

A l’inverse, M. Ishiba paraissait plus enclin à soutenir la normalisation de la politique de la Banque du Japon (BoJ), qui a mis fin en mars à ses taux négatifs, puis augmenté de nouveau ses taux fin juillet, avec pour effet de renforcer le yen --au risque de plomber les exportateurs nippons.

Pour autant, après s’être fortement apprécié vendredi et lundi face au dollar suite à la désignation de Shigeru Ishiba, le yen a commencé à reflué: le billet vert remontait à 144,39 yens pour un dollar mardi vers 06H25 GMT, contre 143,63 yens lundi à 21H00 GMT.

«Bien que M. Ishiba semble davantage favoriser la prudence en matière de politique budgétaire et monétaire que ses prédecesseurs, nous doutons qu’il prenne des initiatives qui déplaisent aux marchés, du moins dans un avenir proche, étant donné que son pouvoir politique n’est pas encore très solide», ont commenté des analystes de la banque UBS.

«Il a déclaré qu’il respecterait l’indépendance de la BoJ, et qu’il ne la pousserait pas à poursuivre immédiatement la normalisation de sa politique», insistent les analystes.

A la cote, les entreprises automobiles japonaises - grandes exportatrices - profitaient mardi du repli de la devise nippone: Toyota a terminé en hausse de 2,10%, Honda de 2,29% et Nissan 1,79%.

La place tokyoïte a par ailleurs été confortée par baromètre trimestriel Tankan publié mardi par la BoJ, qui a fait état d’une stabilisation du moral des grandes entreprises manufacturières et d’une confiance renforcée du secteur des services.

L’euro s’appréciait lui aussi à 160,85 yens contre 159,94 yens la veille, et se négociait pour 1,1134 dollar au lieu de 1,1135 dollar lundi.

Sur le marché du pétrole, le prix du baril de WTI américain était quasi-stable (+0,06%) à 68,23 dollars vers 06H25 GMT et celui de Brent de la mer du Nord gagnait 0,07% à 71,77 dollars.

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