Tokyo: le Nikkei a plié après la BoJ

AWP

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Le Nikkei a lâché 1,41% à 29.792,05 points. Mal orienté dès l’ouverture après le dérapage de Wall Street la veille, en particulier celui du Nasdaq, le Nikkei a encore creusé ses pertes après les annonces de la BoJ.

La Bourse de Tokyo a fini vendredi en ordre dispersé, son indice vedette Nikkei ayant été pénalisé par des ajustements des rachats d’actions de la Banque du Japon (BoJ), lesquels vont profiter en revanche à l’indice élargi Topix.

L’indice Nikkei a lâché 1,41% à 29.792,05 points. Mal orienté dès l’ouverture après le dérapage de Wall Street la veille, en particulier celui du Nasdaq, le Nikkei a encore creusé ses pertes après les annonces de la BoJ.

Sur l’ensemble de la semaine écoulée, le Nikkei s’est toutefois apprécié de 0,25%.

Dans un réagencement de sa politique de rachats d’actifs en vue de la rendre plus efficace et durable, la BoJ a révisé vendredi ses conditions d’achats de fonds indexés sur les indices boursiers (ETF) et a décidé de se concentrer dorénavant sur des ETF indexés sur le Topix, et non plus sur le Nikkei.

«Le Topix tend à avoir des valeurs bon marché, alors que le Nikkei a plus de titres en croissance», a rappelé Shogo Maekawa, stratégiste chez JP Morgan Asset Management, cité par l’agence Bloomberg.

La BoJ n’a cependant pas abandonné son plafond annuel théorique de 12.000 milliards de yens (92 milliards d’euros au cours actuel) d’achats d’ETF, une manière d’affirmer qu’elle aura toujours la capacité d’intervenir massivement en cas de tempête boursière.

Mais l’institution s’offre plus de flexibilité sur ses achats d’ETF, devenus plus coûteux avec la vive appréciation de la Bourse de Tokyo, revenue depuis fin 2020 à ses plus hauts niveaux depuis 30 ans. La BoJ tente aussi de limiter les risques sur son bilan, étant donné la forte volatilité de ces titres.

Le déclin la veille de Wall Street, et en particulier du Nasdaq qui a plongé de plus de 3% sur fond d’une nouvelle poussée des taux obligataires américains, a aussi contribué à déprimer le Nikkei.

La débâcle à Wall Street pesait aussi lourdement sur l’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong, qui perdait environ 1,9% vers 07H00 GMT. Shanghai a lâché 1,69% à la clôture et Shenzhen 1,9%.

Du côté des valeurs

SOFTBANK GROUP

Le titre SoftBank Group a lâché 2,45% à 9.969 yens. Le géant japonais des investissements dans les nouvelles technologies a été pénalisé par les annonces de la BoJ et il a aussi souffert du plongeon jeudi du Nasdaq, alors qu’il détient des parts dans la plupart des champions américains de la tech.

Par ailleurs, selon Bloomberg, SoftBank Group chercherait à récupérer 1,15 milliard de dollars après la faillite de la société financière britannique Greensill, dans laquelle il avait investi. Sollicité par l’AFP, le groupe n’avait pas réagi dans l’immédiat.

FAST RETAILING

Le titre du géant nippon du prêt-à-porter Fast Retailing (marques Uniqlo, GU) s’est effondré de 6,09% à 91.020 yens. Poids lourd du Nikkei, il est l’un des grands perdants de la nouvelle politique de la BoJ de concentrer ses rachats d’ETF indexés sur le Topix.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen s’appréciait légèrement face au dollar, à raison d’un dollar pour 108,80 yens vers 07H25 GMT contre 108,89 yens jeudi à 21h00 GMT.

La monnaie japonaise était stable par rapport à l’euro, qui valait 129,75 yens comme la veille.

L’euro montait à 1,1925 dollar, contre 1,1915 dollar jeudi.

Les cours du pétrole se stabilisaient après s’être effondrés jeudi d’environ 7%. Après 07h15 GMT le prix du baril de brut américain WTI regagnait 0,17% à 60,10 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord reprenait 0,3% à 63,47 dollars.

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