Les stocks commerciaux de pétrole brut ont augmenté de 1,3 million de barils la semaine dernière, selon des chiffres publiés mercredi par l’agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), une surprise qui a fait fléchir les cours.
Le chiffre a pris de cours le marché, qui attendait une légère baisse de 150’000 barils durant la semaine achevée le 5 janvier, selon un consensus établi par l’agence Bloomberg.
Le rapport de l’EIA a bousculé les cours du brut. Après avoir atteint jusqu’à 1,86% de hausse avant la publication, le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en février est tombé dans le rouge.
Vers 16H15 GMT, il était proche de l’équilibre (-0,01%), à 72,23 dollars le baril.
Ce renforcement des réserves s’explique notamment par un ralentissement des exportations d’or noir, qui ont chuté de 37% sur une semaine. tandis que les importations ne fléchissaient, elles, que modérément (-9%).
Autre facteur justifiant la hausse des stocks, la décélération des raffineries, dont le taux d’utilisation est tombé à 92,9%, contre 93,5% la semaine précédente.
Dans le même temps, les réserves d’essence ont bondi de 8 millions de barils, après s’être déjà envolées de 10,9 millions de barils une semaine plus tôt.
Cet accroissement des stocks de brut ou de produits raffinés intervient malgré un sursaut (+2,8% sur une semaine) des livraisons de produits raffinés au marché américain, considéré comme un indicateur de la demande.
Ce mouvement résulte, pour partie, de conditions météorologiques moins favorables, plusieurs tempêtes ayant frappé les Etats-Unis ces derniers jours, avec une chute des températures dans plusieurs régions.
Les produits distillés (+29%), catégorie qui comprend notamment le fioul domestique, ainsi que le propane (+17%), ont ainsi connu des livraisons plus conséquentes.
L’agence américaine d’information sur l’énergie a, par ailleurs, fait état d’un maintien de la production à 13,2 millions de barils par jour.