Les stocks de pétrole ont diminué nettement plus que prévu aux Etats-Unis la semaine dernière, selon des données publiées jeudi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), sous l’effet de l’accélération des raffineries américaines.
Lors de la semaine achevée le 24 mai, ces réserves commerciales ont fondu de 4,1 millions de barils, alors que les analystes n’attendaient, en moyenne, qu’une baisse de 1,15 million de barils, selon un consensus établi par l’agence Bloomberg.
Ce reflux de stocks de brut tient, pour l’essentiel, à la montée en puissance des raffineries américaines, qui ont utilisé 94,3% de leurs capacités, un bond par rapport aux 91,7% de la semaine précédente.
C’est le rythme le plus élevé depuis plus de neuf mois.
Cette donnée contraste avec la hausse de deux millions de barils des stocks d’essence durant la période considérée, alors que les analystes anticipaient une contraction de 1,5 million de barils.
Ce coup d’accélérateur des raffineries est aussi à contre-courant des volumes livrés au marché américain, indicateur implicite de la demande.
Durant la semaine du 24 mai, le total des produits raffinés mis en circulation a reculé de 3% par rapport à la période précédente. Les livraisons d’essence, très suivies, ont baissé de 1,8%.
L’évolution de la demande aux Etats-Unis est particulièrement scrutée car le week-end de Memorial Day (lundi était férié), tombé cette année les 25, 26 et 27 mai, correspond, traditionnellement, au début de la saison des déplacements aux Etats-Unis, routiers et aériens.
Plusieurs indicateurs avancés avaient témoigné, la semaine dernière, d’une demande soutenue pour l’essence, à l’approche de ce fameux week-end.
La publication a permis aux cours de l’or noir d’effacer une partie de leurs pertes, sans, pour autant, passer dans le vert.
Vers 15H30 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juillet cédait 0,46%, à 78,86 dollars.
Autre élément qui aurait lui, comme les volumes livrés au marché américain, justifié une baisse plus modeste des stocks, voire une progression, les exportations, qui ont décroché de près de 11%.