Les marchés européens sans élan face à l’inflation et aux résultats d’entreprises

AWP

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Les places financières ont terminé en ordre dispersé: Paris a pris 0,21%, Francfort 0,08% mais Londres a reculé de 0,13%. A Zurich, le SMI a grignoté 0,06%.

Les marchés boursiers évoluaient sans direction claire mercredi restant prudents face à la forte inflation qui persiste au Royaume-Uni, des taux d’intérêt élevés et des résultats d’entreprises assez mitigés.

Wall Street s’affichait en légère baisse: vers 15H50 GMT, le Dow Jones reculait de 0,32%, le S&P500 de 0,23% et le Nasdaq de 0,24%.

En Europe, les places financières ont terminé en ordre dispersé: Paris a pris 0,21%, Francfort 0,08% mais Londres a reculé de 0,13%. A Zurich, le SMI a grignoté 0,06%.

L’inflation a légèrement ralenti en mars au Royaume-Uni mais reste au-dessus de 10%, tirée par les factures alimentaires. Son recul est plus modeste que les prévisions des économistes, qui s’attendaient à la voir repasser sous le seuil des deux chiffres.

La publication «a causé une onde de choc car elle est sensiblement plus forte qu’attendu, presque un point de pourcentage supérieur à la prévision de la Banque d’Angleterre donnée en février. La baisse de janvier semble une illusion pour ceux qui attendent un ralentissement plus brusque de l’inflation», commente Stephen Innes, de Spi AM.

Conséquence de cette publication, les taux des emprunts d’État britanniques augmentaient sensiblement: celui à dix ans montait à 3,84% contre 3,75% la veille et celui à échéance deux ans s’établissait à 3,80% contre 3,68% mardi soir.

Aux Etats-Unis, les taux poursuivaient leur remontée, le taux d’intérêt de l’emprunt 10 ans passant de 3,58% à 3,63%.

La Banque d’Angleterre ne devrait pas être la seule à relever ses taux le mois prochain puisque, selon le consensus, la Réserve fédérale américaine comme la Banque centrale européenne (BCE) devraient en faire autant pour continuer leur combat contre l’inflation.

La hausse des prix, à laquelle s’attaquent les banques centrales depuis plus d’un an, reste une préoccupation dans l’alimentation et les services même si l’inflation globale est en train de décélérer aux États-Unis et en zone euro.

Netflix veut se diversifier

Netflix a entrepris de convaincre le marché que sa transition vers des abonnements plus variés et plus finement calibrés serait porteuse sur le long terme. La plateforme a gagné moins d’abonnés qu’attendu par le marché et l’action reculait de 3,63%.

Soulagement sur les banques régionales américaines

La banque régionale Western Alliance, qui a particulièrement souffert en mars lors de la crise bancaire, bondissait de 15,63% à Wall Street après ses résultats. Pacwest gagnait 7,14% et First Republic 2,30%.

La banque d’affaires américaine Morgan Stanley a vu son bénéfice net glisser de 20% au premier trimestre et son action reculait de 0,65%.

United Airlines voit un bel horizon

La compagnie aérienne américaine United Airlines a perdu 194 millions de dollars au premier trimestre, soit près de dix fois moins que l’année passée, mais mise pour la suite sur une forte demande pour les billets d’avion. Les investisseurs semblaient rassurés et le titre montait de 4,34%.

Du côté des devises et du pétrole

La livre gagnait 0,10% face au dollar (à 1,2437 dollar) vers 15H45 GMT.

Les cours du pétrole poursuivaient leur recul, alors que les craintes d’une nouvelle hausse des taux directeurs aux États-Unis, qui pourrait peser sur la demande de brut, éclipsent la reprise économique chinoise.

Vers 15H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin glissait de 1,25%, à 83,71 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, abandonnait 1,35%, à 79,77 dollars.

Le bitcoin lâchait 3,80% à 29.270 dollars.

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