Les marchés européens saluent la baisse de l’inflation

AWP

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Paris clôture en hausse de 0,59%, Francfort de 0,30%, Milan de 0,16%, Londres de 0,41% et Madrid de 0,05%. A Zurich, le SMI progresse de 0,48%.

Les marchés actions sont orientés en hausse jeudi, portés par le ralentissement de l’inflation en zone euro et aux Etats-Unis, qui les a rassurés quant aux probabilités de baisse des taux des banques centrales au cours du premier semestre 2024.

En Europe, Paris a clôturé en hausse de 0,59%, Francfort a gagné 0,30%, Milan 0,16%, Londres 0,41% et Madrid 0,05%. A Zurich, le SMI a gagné 0,48%.

Les Bourses européennes ont nettement progressé en novembre: la Bourse de Paris affiche une progression mensuelle de 6,17%, Francfort de 9,49%, Milan de 7,19%, Madrid de 11,65%. Londres n’avance quant à elle que de 1,80%.

A Wall Street, vers 16H55 GMT, les trois principaux indices évoluaient sans tendance marquée, pour le dernier jour d’un mois de forts gains. Le Dow Jones gagnait 0,85%, le Nasdaq cédait 0,72% et le S&P 500 reculait un peu, de 0,13%.

L’indice mondial MSCI World se dirige vers son meilleur mois depuis novembre 2020.

Les opérateurs boursiers ont salué le ralentissement de l’inflation en zone euro et aux Etats-Unis, selon des indicateurs publiés en cours de séance.

Aux Etats-Unis, l’inflation a continué à ralentir en octobre, tombant à 3,0% sur un an, contre 3,4% en septembre, selon l’indice PCE, jauge privilégiée par la banque centrale américaine (Fed) et publiée par le département du Commerce.

En zone euro, le taux d’inflation a encore chuté en novembre, tombant à 2,4% sur un an - son plus bas niveau depuis juillet 2021 -, contre 2,9% en octobre, selon des chiffres publiés par Eurostat.

«Les chiffres aux Etats-Unis sont exactement là où on les attendait, tandis qu’en zone euro se dessine une tendance plus favorable», souligne Florian Allain, gérant de portefeuilles chez Mandarine Gestion.

Dans les deux cas, «les marchés actions montent grâce à une inflation qui baisse», avec en ligne de mire les prochaines décisions des banques centrales européenne et américaine.

«Les banques centrales ont moins besoin de maintenir une politique monétaire restrictive» et pourraient se tourner vers «des baisses de taux», commente M. Allain.

La banque centrale américaine (Fed) a augmenté ses taux à onze reprises ces 18 derniers mois, à une fourchette comprise entre 5,25 et 5,50% afin de ramener l’inflation à 2%.

La Banque centrale européenne (BCE) a porté son principal taux directeur au niveau historiquement haut de 4%, après dix hausses d’affilée, suivant le même objectif de 2%.

Depuis la réunion de la Fed au début du mois, puis la publication des chiffres de l’inflation en baisse aux Etats-Unis, les investisseurs sont désormais persuadés non seulement que les institutions monétaires en ont fini avec leur cycle de hausse des taux, mais aussi qu’une baisse est à venir d’ici mai, tandis que «les plus optimistes tablent sur le mois de mars», détaille Florian Allain.

Dr. Martens trébuche

La marque de chaussures britannique Dr. Martens, à la peine aux Etats-Unis, a annoncé jeudi une chute de 57% de son bénéfice net au premier semestre, ce qui a fait plonger son titre de plus de 20% à Londres.

Le pétrole surveillé de près

La séance est aussi marquée par la réunion des pays de l’Opep+, qui s’acheminent jeudi vers un accord pour sabrer davantage leurs quotas de production, avec l’objectif d’enrayer la récente chute des prix du pétrole.

L’Arabie saoudite a déjà annoncé encore prolonger sa réduction volontaire d’un million de barils par jour jusqu’à la fin du premier trimestre 2024.

La Russie a, elle, dit qu’elle allait renforcer sa réduction de production de pétrole à 500.000 barils par jour jusqu’à fin mars 2024.

Les cours s’affichaient en baisse: 82,79 dollars le baril de Brent (-0,37%) et 75,68 dollars le baril de WTI (-2,80%) vers 16H50 GMT.

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