Les marchés européens en petite hausse

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Paris termine en hausse de 0,86%, Francfort de 1,43%, Londres de 1,41% et Milan de 2,39%. A Zurich, le SMI gagne 0,96%.

Les Bourses mondiales évoluent en terrain positif mardi alors que Donald Trump souffle le chaud et le froid sur l’économie mondiale, avec d’une part une réflexion quant à d’éventuels droits de douane sur la pharmacie et les semi-conducteurs et d’autre part, des propos plus rassurants concernant l’automobile.

En Europe, la Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,86%, Francfort de 1,43%, Londres de 1,41% et Milan de 2,39%. A Zurich, le SMI a gagné 0,96%.

A Wall Street, vers 15h45 GMT, le Dow Jones avançait de 0,21%, l’indice Nasdaq de 0,30% et l’indice élargi S&P 500 de 0,32%.

Si les marchés d’actions naviguent dans le vert, «on ne peut pas parler de rebond», tempère Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM, qui note «des volumes d’échange relativement bas».

«La faiblesse des volumes est un signe de prudence des investisseurs encore échaudés par les dernières semaines compliquées en Bourse», au gré des offensives douanières de Donald Trump et de ses revirements, poursuit-il.

Le ministère du Commerce américain a ouvert une enquête visant à déterminer si la prépondérance des importations dans les secteurs de la pharmacie et les semi-conducteurs présente un risque pour la sécurité nationale. C’est à l’issue de ce type d’enquête que Donald Trump avait pu imposer des droits de douane sectoriels de 25% sur l’acier et l’aluminium, ainsi que l’automobile.

Cette annonce survient quelques jours à peine après qu’il a suspendu les surtaxes appliquées à l’électronique.

Parallèlement, il a semblé lundi ouvert à un compromis sur les lourdes surtaxes douanières de 25% qui pénalisent depuis deux semaines les importations de voitures et de pièces détachées automobiles aux États-Unis.

«Avec de douloureux droits de douane et des réglementations excessivement rigides, les industries automobiles américaine et européenne sont en danger, alors que la Chine est sur une autre trajectoire», a d’ailleurs prévenu mardi John Elkann, le président de Stellantis (Fiat, Peugeot, Chrysler).

Donald Trump s’est dit prêt à «regarder comment aider les constructeurs», assurant qu’il ne voulait «faire de mal à personne».

L’ensemble du secteur automobile européen a profité de ce répit. A Paris, Stellantis a gagné 6,55%. A Francfort, Mercedes a terminé en hausse de 1,79%, BMW de 2,16% et Volkswagen de 2,22%.

Les équipementiers ont suivi la dynamique, à l’image de Continental (+2,71%), Forvia (+5,75%) et Valeo (+6,87%).

Les actifs américains se stabilisent

Les allers-retours de Donald Trump sur ses droits de douane provoquent de «graves dommages» en raison «d’un niveau d’incertitude extrême quant à la crédibilité et à la direction de la politique économique» américaine, notent les analystes de Deutsche Bank.

«Le monde est confronté à une crise de confiance envers le dollar» et les actifs américains en général, poursuivent-ils.

Vers 15h45 GMT, le dollar gagnait 0,39% face à la monnaie unique, à 1,1306 dollar pour un euro. Un simple «rebond technique», estime Christopher Dembik.

Depuis le fameux «jour de la libération» le 2 avril dernier, date de l’annonce des droits de douane américains colossaux visant les importations de la plupart des pays et déjà partiellement suspendus, le dollar en effet a perdu environ 4,5% face à l’euro.

Côté obligations d’État américaines, le taux d’intérêt à dix ans baissait légèrement, à 4,34%, contre 4,38% lundi en clôture, après un pic à 4,58% vendredi.

Preuve de la forte incertitude sur les marchés, l’or est toujours très recherché, prenant 0,37% à 3.222 dollars l’once.

Hermès première capitalisation boursière du CAC40

Le groupe de luxe français Hermès est passé en première position du CAC 40 en termes de capitalisation boursière, détrônant son rival LVMH, qui dévisse au lendemain de la publication de résultats trimestriels décevants.

La valeur d’Hermès (+0,21%) a atteint 248,60 milliards d’euros à la clôture de la Bourse de Paris mardi, contre 244,39 milliards d’euros pour LVMH (-7,82%).

Hermès devient ainsi la troisième capitalisation boursière européenne, juste derrière l’éditeur allemand de logiciels SAP et le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk.

Le pétrole fléchit

Les cours du pétrole fléchissaient à peine, après que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a baissé de 300'000 barils par jour sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2025, la portant à 730'000 barils par jour.

Le baril de WTI américain perdait 0,39% à 61,29 dollars et celui de Brent de la mer du Nord 0,41% à 64,61 dollars vers 15h45 GMT.

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