Les marchés européens en berne, inquiets d’une hausse des taux d’intérêt

AWP

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Paris a été la seule place boursière à finir dans le vert (+0,15%), tandis que Londres (-0,28%), Francfort (-0,59%) et Milan (-0,21%) ont perdu du terrain.

La plupart des Bourses européennes ont terminé dans le rouge lundi, dans le sillage de Wall Street, les investisseurs étant inquiets d’une hausse des taux d’intérêt et en manque de catalyseur positif. 

En Europe, Paris a été la seule place boursière à finir dans le vert (+0,15%), tandis que Londres (-0,28%), Francfort (-0,59%) et Milan (-0,21%) ont perdu du terrain. A Zurich le SMI a cédé 0,47%. 

A Wall Street, les investisseurs récupéraient leurs bénéfices lundi après les records de la semaine dernière. Vers 17H00 GMT, le Dow Jones lâchait 0,53%, le S&P 500 perdait 0,65% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, dégringolait même de 1,16%.

«La remontée des taux à 10 ans des obligations françaises, allemandes, américaines, pèse sur les valeurs de croissance et notamment les valeurs technologiques», décrypte Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

Les taux d’intérêt ont légèrement augmenté lundi après-midi, les bons du Trésor américain à 10 ans s’affichant autour de 1,60% et les français à 0,20%. 

Un mouvement qui inquiète les investisseurs qui se demandent désormais quelle va être la position de la Banque centrale européenne (BCE).

«Il y a une distorsion dans les marchés, les marchés actions et les matières premières ont progressé au-dessus des niveaux d’avant Covid-19, mais les taux n’ont pas beaucoup augmenté», explique M. Baradez.

Avec les marchés actions qui atteignent des sommets, la reprise économique qui se confirme, l’inflation en hausse, les taux d’intérêt du marché obligataire semblent à la traîne. 

«C’est une tendance voulue par la BCE mais peut-être qu’elle ne veut plus s’opposer à une légère remontée des taux», poursuit-il.

La président de la BCE Christine Lagarde tiendra une conférence de presse jeudi, à l’issue de la réunion de l’institution financière sur la politique monétaire dans la zone euro.

La semaine sera par ailleurs rythmée par de nombreuses publication de résultats trimestriels d’entreprises et quelques indicateurs macroéconomiques en fin de semaine. 

Opération «Super Ligue» 

Le titre de la Juventus Turin, qui fait partie du projet de «Super Ligue» européenne de football privée visant à supplanter l’actuelle Ligue des champions, s’est envolé de 17,85% à 0,91 euro. Le titre de Manchester United décollait également à Wall Street (+10,39% à 17,85 dollars).

La banque américaine JPMorgan reculait quant à elle de 0,18% à 153,00 dollars, après avoir annoncé lundi qu’elle allait financer le projet, porté par une poignée de clubs parmi les plus riches et qui secoue le monde de football.

L’automobile recule 

A Francfort, les constructeurs automobiles perdaient du terrain. BMW lâchait 0,77% à 87,70 euros, Daimler 1,85% à 75,96 euros et Volkswagen 2,00% à 240,15 euros. 

A Paris, Stellantis a reculé de 0,80% à 14,80 euros.

Aux États-Unis, General Motors perdait 1,99% à 57,53 dollars et Tesla lâchait 3,95% à 710,96 dollars après un accident mortel samedi soir impliquant une de ses voitures électriques, à bord de laquelle il n’y avait apparemment personne derrière le volant, selon les médias.

ABN Amro solde ses poursuites 

A Amsterdam, le titre d’ABN Amro a gagné 2,30% à 10,93 euros. La troisième banque néerlandaise, qui faisait l’objet d’une enquête pour blanchiment d’argent, va payer 480 millions d’euros pour solder ces poursuites après avoir conclu un accord avec les autorités.

Air France-KLM en hausse 

Le titre a pris 1,00% à 5,03 euros. Air France-KLM proposera au moins 50% de sa capacité de sièges cet été et a par ailleurs annoncé après la clôture le «succès» de son augmentation de capital de 1,036 milliard d’euros, opération au terme de laquelle l’État français doublera sa participation dans le groupe aérien, à 28,6%.

Le pétrole recule, l’euro et la livre monte, le bitcoin en mauvaise passe

Les prix du pétrole se repliaient lundi face à la propagation du Covid-19 notamment en Inde et aux négociations susceptibles d’aboutir à un assouplissement des sanctions économiques envers l’Iran.

Vers 17H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 67,00 dollars à Londres, en hausse de 0,34% par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de mai prenait 0,06%, à 63,23 dollars.

L’euro gagnait 0,49% face au billet vert, à 1,2036 dollar. 

La livre sterling grimpait de 1,07% face à un dollar affaibli, à 1,3983 dollar dopée par le déconfinement au Royaume-Uni où la plupart des commerces ont rouvert.

Le bitcoin, qui avait atteint un plus haut historique mercredi à 64.870 dollars, a vu son prix s’effondrer ce week-end. Lundi, la cryptomonnaie perdait 2,40% à 54.944 dollars.

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