Les marchés européens dans l’attente de signaux positifs

AWP

2 minutes de lecture

Le CAC 40 s’est replié de 0,22%, tandis que le DAX a fini à l’équilibre (-0,03%) et Milan en baisse de 0,59%. La Bourse de Londres (+0,40%) a été portée par la construction.

Les marchés européens ont fini en ordre dispersé et tout en prudence mardi, face à la montée des cas de contamination au COVID-19 et en attendant des conclusions de la Fed et le plan américain de relance.

Le CAC 40 s’est replié de 0,22%, tandis que le DAX a fini à l’équilibre (-0,03%) et Milan en baisse de 0,59%. La Bourse de Londres (+0,40%) a été portée par le secteur de la construction. Celle de Madrid a gagné 1,06%.

«Il y a très peu de tendance. Le marché attend surtout le résultat de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine mercredi soir», et la conférence de presse de son président Jerome Powell, commente pour l’AFP Laurent Le Grin, gérant chez Degroof Petercam.

La Banque centrale américaine (Fed) a débuté mardi sa réunion monétaire en pleine résurgence de la pandémie, qui a contraint une large partie du pays à refermer ses commerces et renouer avec des mesures de confinement.

La Fed devrait redire qu’elle se tient prête à mettre en oeuvre toutes les mesures nécessaires pour soutenir l’économie américaine sans pour autant modifier les taux.

Victime des nouvelles restrictions sanitaires aux Etats-Unis, la confiance des consommateurs américains s’est détériorée en juillet, selon l’indice du Conference Board, qui signale également une grande incertitude pour l’avenir.

En outre, les investisseurs sont «dans l’attente de nouvelles sur le nouveau plan américain de relance, qui peut donner un vrai coup de fouet à l’économie et aux marchés financiers», indique M. Le Grin.

Les républicains ont présenté lundi un plan d’environ 1’000 milliards de dollars et doivent entamer des discussions formelles avec les démocrates mardi.

Le plan comprend un nouveau chèque pour les ménages, des prêts supplémentaires pour les petites et moyennes entreprises les plus touchées, et des fonds pour permettre aux écoles de rouvrir.

L’incertitude autour du COVID-19 et ses implications financières reste un sujet de préoccupation majeure pour les investisseurs qui «veulent croire à une perspective de vaccin d’ici à la fin de l’année», souligne M. Le Grin.

En Allemagne, l’institut de veille sanitaire Robert Koch (RKI) s’est alarmé mardi de l’augmentation des nouvelles infections au COVID-19 dans le pays depuis plusieurs jours, poussant les autorités à déconseiller certains voyages notamment en Espagne.

La pandémie de COVID-19 a provoqué des pertes de 320 milliards de dollars pour le tourisme mondial de janvier à mai sur un an, selon le baromètre publié mardi par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).

Deuxième destination touristique mondiale, l’Espagne fait les frais d’une flambée de nouveaux cas qui conduit France, Allemagne et Royaume-Uni à déconseiller les voyages dans certaines régions ou à rétablir une quarantaine.

L’aéronautique tirée vers le haut

Le secteur de l’aéronautique dans son ensemble a bien profité de l’annonce d’un fonds d’investissement aéronautique de 630 millions d’euros en France, pour accompagner la filière fragilisée par la crise du coronavirus.

Airbus (+3,12% à 63,85 euros) et Safran (+3,91% à 90,36 euros) ont réagi très positivement et à Francfort, le motoriste MTU Aero Engines (+3,29% à 147,60 euros) a évolué en haut du tableau, comme Airbus.

Poids lourd de la cote parisienne, LVMH a été sanctionné (-4,07% à 385,05 euros) par la lourde chute de son activité au premier semestre en raison de la pandémie, entraînant Kering (-2,73% à 483,20 euros) et Hermès (-2,19% à 731,20 euros) dans son sillage.

A Londres, les producteurs d’or ont pris leurs bénéfices. Ces compagnies minières ont profité récemment des niveaux record atteints par les cours du métal précieux, qui limitaient un peu leurs gains désormais. Fresnillo a abandonné 1,49% à 1’257,50 pence et Polymetal International 1,66% à 1’900,50 pence.

A lire aussi...