Les commentaires de la Fed plombent Wall Street

AWP

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Le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,67%, Le Nasdaq 0,22% et l’indice élargi S&P 500 a également reculé de 0,55%.

La Bourse de New York, affaiblie en fin de séance par des commentaires de la banque centrale américaine confirmant sa volonté de poursuivre la remontée graduelle des taux d’intérêt, a terminé dans le rouge mercredi.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,67%, à 24.797,78 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,22%, à 7.218,23 points.

L’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,55% à 2.701,33 points.

Les trois indices s’affichaient dans le vert avant la diffusion du compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (FOMC).

Dans ce document, ses membres estiment que la croissance de l’économie américaine, dopée à court terme par les réductions d’impôts de l’administration Trump, pourrait nécessiter une remontée un peu plus rapide qu’initialement prévu de ses taux d’intérêt. La banque centrale tablait jusque-là sur trois relèvements de taux d’intérêt cette année après trois déjà l’an passé.

Certains participants, minoritaires, doutent toutefois encore de l’accélération de l’inflation.

Ces commentaires «ne sont pas nouveaux mais sont une confirmation», a estimé Art Hogan de Wunderlich Securities pour qui les minutes posent les bases d’une première remontée des taux à la prochaine réunion du FOMC, en mars. «Et cette confirmation infuse doucement sur le marché de la dette.»

D’autant plus que depuis la dernière rencontre du FMOC fin janvier plusieurs indicateurs ont reflété une certaine accélération de l’inflation, qu’il s’agisse de la hausse des salaires horaires ou de la progression des prix à la consommation.

Le taux d’emprunt à dix ans des Etats-Unis a ainsi grimpé jusqu’à 2,95% en cours de séance, son plus haut niveau depuis 2014, ravivant les craintes de voir l’inflation peser sur la croissance.

Vers 21h40 GMT, il s’affichait à 2,947% contre 2,890% mardi soir. Celui des bons du Trésor à 30 ans évoluait à 3,230% contre 3,153% la veille.

Walmart en mauvaise posture

Après la dégringolade des indices en début de mois, et leur remontée tout aussi rapide, «nous sommes encore dans une phase de turbulences, de réajustements techniques», a souligné M. Hogan. «Cette volatilité va devenir la norme, et non plus l’exception», a-t-il avancé.

Le seul indicateur majeur du jour s’est montré décevant: les reventes de logements aux Etats-Unis ont accusé une baisse en janvier alors que les analystes espéraient une légère remontée.

Du côté des valeurs, le laboratoire pharmaceutique Merck a baissé de 0,78% à 54,55 dollars après l’annonce du rachat pour près de 400 millions de dollars de la société australienne spécialisée dans le traitement de cancers par immunothérapie, Viralytics.

La société de prêts entre particuliers Lending Club a chuté de 5,57% à 3,90 dollars après avoir fait part de résultats décevants.

Le fabricant de semi-conducteurs Qualcomm a baissé de 0,92% à 63,40 dollars alors que son concurrent Broadcom (-0,40% à 248,62 dollars), qui le convoite, a réduit mercredi son offre, mettant la pression sur les actionnaires.

Le géant de la distribution Walmart, qui a enregistré mardi sa pire chute en Bourse en 30 ans en reculant de plus de 10%, a de nouveau été la lanterne rouge du Dow Jones mercredi (-2,75% à 91,52 dollars). Les investisseurs s’inquiètent entre autres des difficultés du groupe à accélérer ses ventes en ligne.

Le spécialiste du commerce sur internet Amazon a lui pris 0,99% à 1.482,92 dollars.

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