Les Bourses européennes soulagées par la Fed, forte poussée des taux

AWP

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De Paris (+0,32%) à Londres (+0,23%) en passant par Milan (+0,41%), les marchés actions reprenaient un peu confiance en Europe.

Les marchés européens poursuivaient dans l’ensemble leur avancée jeudi matin, profitant du rebond de Wall Street la veille, ce qui n’empêchait pas les taux de repartir de plus belle.

De Paris (+0,32%) à Londres (+0,23%) en passant par Milan (+0,41%), les marchés actions reprenaient un peu confiance en Europe, au lendemain d’une nette reprise de la Bourse de New York ayant permis au Dow Jones de signer de nouveaux records. Francfort était pour sa part stable (-0,04%), alors que le SMI de la Bourse suisse fléchissait d’à peine 0,07% peu avant 11h10.

Les investisseurs devaient digérer en outre une salve de résultats de sociétés. Le regain d’appétit pour le risque côté américain, couplé aux attentes d’une distribution généralisée de vaccins anti-Covid, a porté la Bourse de Tokyo: l’indice vedette Nikkei a progressé de 1,67% tandis que l’indice élargi Topix a gagné 1,22%.

A Hong Kong, l’indice Hang Seng a progressé de 1,20% et l’indice composite de Shanghai est monté de 0,59%.

«En déclarant hier que l’inflation ne ferait pas son retour de manière durable au-delà de l’objectif de 2% avant trois ans», le président de la Fed Jerome Powell «a visé juste», selon Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC, pour apaiser les craintes inflationnistes des marchés qui se matérialisent depuis plusieurs séances par une nette remontée des taux des emprunts d’Etat.

Les rendements obligataires, qui ont reflué des deux côtés de l’Atlantique dans le sillage de ces déclarations, repartaient toutefois nettement à la hausse ce jeudi, le taux à dix ans américain évoluant autour de 1,44%, un nouveau plus haut en un an.

De son côté, le taux allemand de même échéance, qui fait référence en zone euro, évoluait à -0,27%, niveau inédit depuis fin mars 2020 et le taux français remontait vers le seuil symbolique de zéro.

«Les taux pourraient maintenant accélérer sans que les actions ne s’en émeuvent, ce qui pourrait renforcer le risque d’un réaction violente à partir d’un certain seuil», prévient M. Le Liboux. Dans ce contexte, la publication de la deuxième estimation de croissance du quatrième trimestre aux États-Unis constituera un temps fort de la séance.

Aux Etats-Unis toujours, les commandes de biens durables pour janvier et les demandes hebdomadaires d’allocations chômage devraient également être scrutées de près.

L’assurance reprend des couleurs

Le géant allemand de la réassurance Munich Re (+0,79% à 243,20 euros) a annoncé jeudi un bénéfice net en retrait de plus de moitié sur un an en 2020, lesté par la pandémie du Covid-19, mais va verser un dividende stable.

De son côté, le français Axa gagnait 2,76% à 20,87 euros en dépit d’un bénéfice net en baisse de 18% en 2020, à 3,16 milliards d’euros. Mais il a annoncé vouloir verser un dividende de 1,43 euro par action en 2021, un montant identique à celui annoncé l’année dernière, avant que la crise n’oblige à l’abaisser à 70 centimes.

Fortunes diverses pour la défense

Le groupe de défense BAE Systems (+1,09% à 501,40 pence) a enregistré un recul de 12% de son bénéfice net part du groupe l’an dernier à cause de l’impact de la pandémie, essentiellement au premier semestre, mais ses ventes sont en hausse sur l’année.

A Paris, Safran reculait en revanche de 2,85% à 117,55 euros. Le groupe est parvenu à rester bénéficiaire en 2020, publiant un bénéfice net de 352 millions d’euros, malgré la crise historique du secteur aérien due à la pandémie de Covid-19.

Du côté des devises, du pétrole et du bitcoin

Vers 10h25, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril gagnait 0,58% à Londres par rapport à la clôture de mercredi, à 67,43 dollars. Le baril américain de WTI pour le même mois avançait dans le même temps de 0,49% à 63,53 dollars.

L’euro évoluait à son plus haut en un mois et demi face au dollar, en hausse de 0,42% à 1,2218 dollar.
La livre restait proche de ses plus hauts en 3 ans, à 1,4165 dollar (+0,20%). Le bitcoin gagnait pour sa part 1,24% à 49’333 dollars.

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