Les Bourses du Golfe plongent, emportées par la chute du pétrole

AWP

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Les Emirats arabes unis ont essuyé les plus lourdes pertes: les marchés d’Abou Dhabi et de Dubaï ont respectivement dégringolé de 7,8% et 6,2%.

Les Bourses des pays du Golfe, très dépendants du secteur de l’énergie, se sont effondrées lundi, à l’exception du Qatar, emportées par la chute des prix du pétrole sur un marché où la demande ralentit en raison de la pandémie du nouveau coronavirus.

Vers 11H55 GMT (12H55 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai est tombé à 30,22 dollars à Londres, en baisse de 10,66% par rapport à la clôture de vendredi, un niveau jamais enregistré depuis février 2016. A New York, le baril américain de WTI pour avril chutait de 8,04%, à 29,18 dollars, au-dessus de son dernier plancher atteint lundi dernier à 27,34 dollars.

Dans le Golfe, les Emirats arabes unis ont essuyé les plus lourdes pertes: les marchés d’Abou Dhabi et de Dubaï ont respectivement plongé de 7,8% et 6,2%.

Les deux Bourses semblent avoir fait peu de cas de l’appui financier annoncé lundi par le gouvernement, en plus d’un plan de relance de 27,2 milliards de dollars dévoilé la veille pour soutenir l’économie contre les retombées du Covid-19.

L’indice de référence du marché financier saoudien, le Tadawul, le plus important de la région, a clôturé en chute de 5,21% en dépit, là aussi, d’un plan de relance de 13,3 milliards de dollars annoncé par le royaume pour soutenir l’économie.

L’action du géant pétrolier saoudien Aramco a chuté de 3,14%, au lendemain de l’annonce par l’entreprise publique, premier exportateur mondial de brut, de ses résultats annuels pour 2019, en baisse de 20%.

La Bourse du Koweït a également dégringolé, l’indice Premier glissant de 5,0% et l’indice All-Shares de 3,9%. Les Bourses moins importantes de Bahreïn et d’Oman ont respectivement perdu 1,4% et 1,8%.

La Bourse du Qatar a, quant à elle, inversé la tendance, se redressant de 1,45% deux jours après que l’émirat riche en gaz a annoncé un «stimulus» économique de 23 milliards de dollars, en plus d’une enveloppe de 2,7 milliards de dollars pour soutenir le marché boursier.

Ces six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont pris des mesures de précaution drastiques contre le nouveau coronavirus, dont des restrictions, voire des suspensions, du transport aérien ou la fermeture des frontières et d’une grande majorité des lieux publics non essentiels.

Près de 1.000 cas de Covid-19 ont été enregistrés dans le Golfe. Et Bahreïn a annoncé lundi le premier décès dans la région dû à la maladie: une femme, de nationalité bahreïnie et âgée de 65 ans, qui souffrait de problèmes de santé préexistants, selon les autorités.

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