Le titre Nestlé dégraisse après son changement abrupt de patron

AWP

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La nominative du géant veveysan de l’alimentation décroche de près de 2,2% à 87,50 francs, pesant de tout son poids sur un SMI en repli de 0,10%.

Nestlé plongeait dans le rouge après l’ouverture des marchés vendredi, au lendemain de l’annonce du départ aussi soudain qu’abrupt de son directeur général Mark Schneider. Les analystes saluent la nomination à sa succession de Laurent Freixe, qui aura toutefois la lourde tâche de renouer avec la confiance.

Vers 11h15, la nominative du géant veveysan de l’alimentation décrochait de près de 2,2% à 87,50 francs, pesant de tout son poids sur un SMI en repli de 0,10%.

«Ce n’est pas dans les habitudes de Nestlé de procéder à des changements aussi abrupts», commente Jean-Philippe Bertschy de Vontobel. Toutefois, après une année difficile, ce changement de patron semblait inévitable, commente de son côté David Hayes chez Jeffries. Sur les six premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires a reculé de 2,7% sur un an à 45 milliards de francs. L’entreprise vise désormais une croissance d’au moins 3%, contre 4% auparavant.

Les experts saluent la choix de Laurent Freixe pour lui succéder, «un vétéran» qui connaît la multinationale sur le bout des doigts, souligne l’analyste de la banque zurichoise. «Nous nous attendons à ce que la transition se déroule en douceur», observe Sarah Simon chez Morgan Stanley. Chez JP Morgan, on espère «qu’elle marque la volonté de redynamiser les activités de Nestlé».

Le Français, encore patron de la zone Amérique latine pour quelques jours, aura du pain sur la planche. «Nestlé devrait être sous pression pour atteindre ses nouvelles perspectives de ventes pour l’exercice en cours qui ont été revues à la baisse», poursuivent les analystes de la banque américaine. Sa première mission sera de retrouver une certaine stabilité afin de regagner la confiance des investisseurs, souligne Jean-Philippe Bertschy.

Pour JP Morgan, le groupe doit se recentrer sur l’innovation et les gains de parts de marché, ce qui nécessitera probablement «un réinvestissement substantiel».

Les analystes n’excluent pas d’autres remaniements dans les mois à venir.

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