Les cours du pétrole sont en hausse mardi, portés par une inflation américaine plus faible que prévu aux Etats-Unis, perçue comme un signe favorable pour l’économie, et des nouvelles sanctions américaines contre le secteur pétrolier iranien.
Après déjà trois séances de hausse liées à la détente de la guerre commerciale entre Washington et Pékin, l’or noir poursuit dans le vert, grâce notamment à des donnés rassurantes sur le front de l’inflation aux Etats-Unis.
Celle-ci a ralenti un peu plus qu’attendu par les analystes en avril, à 2,3% sur un an contre 2,4% en mars, malgré les droits de douane.
«Jusqu’à présent, rien dans les données relatives à l’inflation ne suggère que la demande des consommateurs s’est affaiblie pendant le pic des tensions commerciales mondiales aux Etats-Unis», a souligné Kathleen Brook, analyste chez XTB.
Anticipant une probabilité plus forte de réduction des taux par la banque centrale américaine (Fed), le dollar a réagi à la baisse après la publication des chiffres de l’inflation américaine, or «la faiblesse du dollar fait grimper l’or noir», a expliqué à l’AFP Ole Hvalbye, analyste chez SEB.
Le pétrole étant libellé dans la monnaie américaine, il devient en effet techniquement moins cher pour les autres pays lorsque le billet vert baisse.
Vers 15H40 GMT (17H40 HEC), le cours du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, prenait 2,00% à 66,26 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, gagnait 2,26% à 63,35 dollars.
Le pétrole profite également d’une nouvelle série de sanctions américaines visant l’exportation de pétrole iranien vers la Chine, alors que Washington et Téhéran mènent des pourparlers autour du dossier nucléaire.
«Les Etats-Unis sanctionnent aujourd’hui un réseau international qui facilite l’expédition de millions de barils de pétrole brut iranien d’une valeur de plusieurs milliards de dollars vers la Chine pour le compte de l’état-major des forces armées iraniennes et de sa société écran, Sepehr Energy», a indiqué le département d’Etat mardi dans un communiqué.
Washington et Téhéran ont engagé des pourparlers sur le nucléaire, dont le quatrième cycle de négociations a eu lieu dimanche à Mascate (Oman). Si les deux pays n’ont annoncé aucune percée, ils ont cependant affiché un optimisme prudent.
Un accord permettrait à l’Iran, qui subit la stratégie de «pression maximale» du président américain Donald Trump, d’exporter plus facilement son pétrole, tandis qu’un arrêt des négociations entraînerait probablement d’importantes sanctions supplémentaires, ce qui représente un facteur de hausse des prix.