Le pétrole soulagé par le coup de frein à la guerre commerciale

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Le Brent termine sur un gain de 1,64% à 64,96 dollars et le WTI finit sur un bond de 3,23% à 61,95 dollars.

Les cours du pétrole ont avancé lundi, portés par la suspension temporaire de l’essentiel des droits de douane prohibitifs que les Etats-Unis et la Chine s’imposaient mutuellement, qui laisse entrevoir des perspectives plus favorables sur la demande.

Concrètement, les deux camps acceptent de réduire largement - à 30% pour Washington et 10% pour Pékin - les surtaxes qu’ils s’imposent mutuellement, contre respectivement 145% et 125% après l’escalade initiée par Donald Trump début avril.

Cette suspension prendra effet «d’ici le 14 mai», ont annoncé les deux premières puissances économiques mondiales dans un communiqué commun publié après deux jours de négociations à Genève.

La Chine et les Etats-Unis sont les deux principaux consommateurs d’or noir au monde, et la santé économique de ces pays influence fortement la demande et les cours du pétrole.

«Cette guerre commerciale a été très néfaste pour les perspectives de la demande de pétrole», rappelle auprès de l’AFP John Kilduff, d’Again Capital.

«Le marché pétrolier en a particulièrement souffert en raison de la baisse de l’activité économique à l’échelle mondiale, mais aussi parce que cette guerre était vraiment punitive pour la Chine», première importatrice mondiale de pétrole, ajoute l’analyste.

En conséquence, la détente sur le plan commercial tire les prix du pétrole.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a pris 1,64% à 64,96 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, a gagné 3,23% à 61,95 dollars.

Cette augmentation est cependant plus contenue que sur les places boursières, car il ne s’agit que d’une pause temporaire de 90 jours. Surtout, le marché du pétrole «fait encore face à des vents contraires importants», souligne M. Kilduff.

«L’un d’entre eux, et non des moindres, est que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) reste déterminée à mettre davantage de barils sur le marché» qu’attendu, relève l’analyste.

Donald Trump doit se rendre en Arabie saoudite mardi, et «les marchés seront très attentifs à tout commentaire sur les prix du pétrole, la hausse de production de l’Opep+, et les potentielles nouvelles sanctions ou négociations en rapport avec l’Iran», prévient Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.

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