Le pétrole poursuit sa remontée, le Moyen-Orient inquiète de nouveau

AWP/AFP

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Le Brent termine sur un gain de 1,30% à 73,70 dollars et le WTI finit sur une poussée de 1,56% à 71,19 dollars.

Les cours du pétrole ont conclu leur séance sur une nouvelle progression mardi, entraînés par un regain de tension au Moyen-Orient suite à l’explosion de centaines de bipeurs de membres du mouvement libanais pro-iranien Hezbollah.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a gagné 1,30%, pour clôturer à 73,70 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en octobre a lui pris 1,56%, à 71,19 dollars.

Depuis son plus bas depuis 2021, mercredi, le Brent a repris près de 7%. Le WTI, lui, est remonté de plus de 8%.

«L’attaque visant le Hezbollah faire monter la prime de risque géoopolitique», a commenté Phil Flynn, de Price Futures Group.

Neuf personnes ont été tuées et près de 2.800 blessés mardi lors de l’explosion simultanée de bipeurs utilisés par des membres du Hezbollah.

Le mouvement pro-iranien a accusé Israël d’être à l’origine de ces déflagrations et promis un «juste châtiment» pour répondre à cette «agression criminelle».

Une source proche du mouvement a indiqué à l’AFP que les appareils qui ont explosé provenaient d’une récente cargaison de mille bipeurs commandée par le Hezbollah et qui auraient été «piratés à la source».

L’événement s’inscrit dans une escalade des tensions entre le mouvement libanais et Israël.

Fin juillet, l’un des chefs militaires du Hezbollah, Fouad Chokr, avait été tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth. L’organisation a répliqué en lançant des centaines de drones et roquettes sur Israël.

Fin août, l’armée israélienne a frappé plus de 270 cibles au Liban dans le but, selon elle, de déjouer une attaque d’envergure du Hezbollah.

Phil Flynn a souligné que la nouvelle de ces explosions de bipeurs n’avait fait qu’accélérer l’ascension des cours de l’or noir, qui évoluaient déjà dans le vert.

Selon lui, une partie de cet élan tenait à l’anticipation d’une contraction des stocks américains de brut la semaine dernière.

Pour Phil Flynn, les opérateurs s’intéressent de nouveau à l’offre, qui reste «tendue».

Mardi, le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, a réaffirmé que le pays se conformerait aux engagements pris dans le cadre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de l’accord Opep+.

L’Irak a systématiquement dépassé le quota assigné par l’Opep ces derniers mois, de près de 500.000 barils par jour en août.

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