Le pétrole en hausse, tensions toujours fortes au Moyen-Orient

AWP

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Le Brent termine sur un gain de 1,11% à 82,53 dollars et le WTI finit sur une appréciation de 1,42% à 77,58 dollars.

Les cours du pétrole ont terminé en hausse lundi, soutenus par les vives tensions qui agitent le Moyen-Orient, ainsi que par les prix des produits raffinés, toujours fermes.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a gagné 1,11%, pour clôturer à 82,53 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) de même échéance a lui pris 1,42%, à 77,58 dollars.

Pour Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, les nouvelles frappes américaines et britanniques contre des cibles houthies samedi ont fait monter de quelques degrés supplémentaires la température.

Le fait que les rebelles yéménites s’en prennent désormais ouvertement aux navires britanniques et américains contribue également à aggraver la crise en mer Rouge, selon l’analyste.

De façon plus marginale, les cours ont profité de la fermeture temporaire du champ d’al-Wafa en Libye, dimanche, du fait d’un mouvement de protestation des personnels de sécurité du site, qui réclament des revalorisations de salaires.

Le champ a néanmoins repris ses activités lundi.

L’or noir bénéficiait également d’un repli du dollar, monnaie de référence pour les échanges de pétrole.

Les cours du brut étaient aussi aidés par ceux des produits raffinés, notamment le gazole américain, qui a pris 2% lundi.

«On est en pleine saison de maintenance des raffineries» aux Etats-Unis, rappelle Andy Lipow. «Cela a un effet négatif sur la demande de brut, mais cela fait aussi baisser les stocks de produits raffinés, ce qui est favorable aux prix.»

Pour Mark Waggoner, d’Excel Futures, «il y a suffisamment de pression pour qu’on parvienne à un accord sur une trêve» dans les combats entre Israël et le Hamas à Gaza. «Et les prix intègrent une prime de 10 dollars liée à la géopolitique.»

«Donc une fois cette pause conclue, les cours vont chuter», annonce-t-il, évoquant un WTI sous les 70 dollars.

Un décrochage annoncé, pour lui, que ne pourrait empêcher le prolongement possible, au deuxième trimestre, des réductions de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés de l’alliance Opep+.

«Leur influence est en train de diminuer», fait-il valoir.

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