Le Brent termine sur une perte de 1,54% à 74,79 dollars et le WTI finit sur une dépréciation de 1,57% à 70,17 dollars.
Les cours du pétrole ont fléchi vendredi, les inquiétudes sur le dynamisme de la demande revenant sur le devant de la scène avant une semaine intense sur le front des décisions monétaires des banques centrales.
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a cédé 1,54% à 74,79 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet, a reculé de 1,57% à 70,17 dollars.
Le marché n’a pas eu le temps de réagir à l’annonce, faite en deuxième partie de journée par le ministère américain de l’Energie, du rachat effectif de trois millions de barils de brut pour réapprovisionner les réserves stratégiques des Etats-Unis.
Cinq compagnies sur les dix qui s’étaient portées candidates pour vendre leur pétrole se sont vues attribuer l’offre.
Les barils ont été achetés par le gouvernement au prix de 73 dollars le baril en moyenne, bien en dessous du prix de 95 dollars le baril auquel ces réserves avaient été vendues, «soit un bon deal pour les contribuables», s’est félicité le ministère de l’Energie dans un communiqué. Ce pétrole sera livré en août et stocké dans les cuves souterraines du site de Big Hill, au Texas.
Le gouvernement a par ailleurs émis une autre offre de rachat pour trois autres millions de barils de brut, qui sera adjugée d’ici le 20 juin.
Après que l’administration a commencé à puiser en septembre 2021 dans ces réserves stratégiques afin de faire pression sur les prix à la baisse, celles-ci sont tombées à leur plus bas niveau depuis 1983, à 353,6 millions de barils.
Sur le marché, les cours, d’abord en hausse en début de séance, ont fléchi à l’approche du week-end, qui sera suivi d’une semaine riche en événements liés à l’inflation et à la politique monétaire.
La Réserve fédérale américaine (Fed) se réunit mardi et mercredi et devrait laisser ses taux inchangés, mais les investisseurs attendent ses nouvelles prévisions.
La Banque centrale européenne (BCE) se réunit elle jeudi et une nouvelle hausse d’un quart de point de pourcentage est attendue.
«En outre, on continue d’avoir ces fuites de la demande», a commenté John Kilduff d’Again Capital. Il pointe notamment du doigt les espoirs déçus de la reprise en Chine. «Il y avait tellement d’optimisme sur le reprise après la levée de confinements dus au Covid, mais cela n’a pas été à la hauteur des espérances», a-t-il indiqué.
L’inflation en Chine a été quasi nulle en mai, les prix départ usine poursuivant de leur côté leur plongeon, signe d’une demande atone et d’un environnement compliqué pour les entreprises, selon des chiffres officiels publiés vendredi.
L’indice des prix à la consommation (CPI), principale jauge de l’inflation, s’est inscrit en mai en hausse de 0,2% sur un an, contre 0,1% un mois plus tôt, selon le Bureau national des statistiques (BNS) chinois.