Le pétrole en baisse, la possible baisse de production de l’Opep+ n’impressionne pas

AWP

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Le Brent a perdu 0,59%, pour clôturer à 87,96 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain a lui cédé 2,14%, à 79,49 dollars.

Les cours du pétrole ont reculé vendredi, le marché étant toujours préoccupé par l’affaiblissement de la demande et dans un contexte de maintenance des raffineries, que la perspective d’une possible baisse de production du cartel Opep+ n’impressionne pas.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c’était le dernier jour de cotation et d’utilisation comme contrat de référence, a perdu 0,59%, pour clôturer à 87,96 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également avec échéance en novembre, a lui cédé 2,14%, à 79,49 dollars.

C’est la première fois depuis les premiers jours de la pandémie, il y a deux ans et demi, que l’or noir enregistre un repli sur un trimestre. Ces trois mois «minés par la morosité et la sinistrose annonçaient des baisses sévères», a commenté Edward Moya, d’Oanda, dans une note.

Et la glissade n’est pas terminée, prévient Mark Waggoner, d’Excel Futures. «On est à la fin de l’été et les raffineries américaines commencent leurs opérations de maintenance», qui interviennent traditionnellement au début de l’automne, période de faible demande.

L’analyste table aussi sur une poursuite de la dégringolade de Wall Street, «ce qui va contribuer à faire descendre les prix» du brut, «avec le dollar fort». Il table sur un WTI proche de 70 dollars d’ici deux à trois semaines, un niveau qu’il n’a plus connu depuis décembre 2021.

Le marché s’attend à ce que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés de l’accord Opep+ annoncent une baisse de production à l’issue de sa réunion de mercredi.

Selon Bart Melek, de TD Securities, le consensus s’est fait autour d’une possible réduction de 500.000 à un million de barils par jour de la part du cartel à compter de novembre. Pour lui, une telle baisse «pourrait suggérer qu’à moins d’un atterrissage brutal (de l’économie), on soit à un plancher pour les cours du brut».

«Une réduction significative paraît probable, la question étant de savoir si elle sera assez importante pour compenser la baisse de la demande causée par le retournement de cycle économique en cours», a prévenu Craig Erlam, d’Oanda.

La taille de cette éventuelle réduction comptera d’autant plus que le cartel se situe, pour l’instant, très loin de ses objectifs officiels et a produit 3,58 millions de barils de moins quotidiennement que prévu.

«Je ne pense pas que cela va changer grand-chose», fait valoir Mark Waggoner.

Beaucoup d’analystes voient le marché se redresser d’ici un mois, à mesure que l’hémisphère nord entrera dans la saison froide, avec la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie comme autre élément de soutien.

«Les prix vont se tendre avec l’hiver et maintenant que la baisse de la demande a été intégrée, les cours devraient se stabiliser d’ici la fin de l’année», selon Edward Moya.

Sur le marché des options, la position la plus prisée est ainsi pour un achat à 100 dollars du WTI, ce qui indique que de nombreux opérateurs voient les cours aller au-delà dans les mois à venir.

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