Guerre commerciale: une lueur au bout du tunnel? – Flash boursier Bonhôte

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Les places financières reprennent des couleurs. Moins de publication des indicateurs économiques aux USA.

A l’exception de la Chine qui a enregistré une performance quasi stable, toutes les places financières ont repris des couleurs pendant la semaine passée. En Suisse, le SMI a terminé quasiment à son plus haut de l’année 2019, très proche de la barre des 9’000 points.

Les investisseurs misent sur un apaisement des tensions commerciales avec la Chine, qui favoriserait de ce fait un ajustement des prix des actions à la hausse. Les autorités commerciales chinoises ont fait savoir qu’elles proposeraient à Washington un plan sur cinq ans visant à accroître les importations chinoises d’environ USD 200 mrds par an. En plus, Steven Mnuchin, le secrétaire du Trésor américain, se prononcerait en faveur d’une réduction des droits de douane sur les produits chinois. Cette rumeur a pourtant été démentie par son propre département, mais Wall Street estime qu’il n’y a pas de fumée sans feu.

Les marchés européens en général et la Bourse de Londres en particulier devraient continuer à suivre les négociations autour du Brexit. La Première ministre Theresa May interviendra de nouveau au Parlement lundi pour présenter un « plan B » destiné à trouver une solution d’ici le 29 mars, date officielle de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Aux Etats-Unis, suite à la fermeture partielle des administrations fédérales, en raison du « shutdown » qui dure depuis 30 jours, tous les indicateurs économiques n’ont pas été publiés ces dernières semaines. L’arrêt partiel du gouvernement américain pourrait voir annuler certaines OPA (l’offre publique d’achat) et retarder celles prévues par de grands noms de la technologie comme Uber. Le pipeline OPA est bouché, car la SEC n’approuve pas les demandes et probablement aussi car l’IRS ne fournit pas de conseils fiscaux sur les transactions.

Cette semaine, la bourse de Wall Street restera fermée lundi pour célébrer la journée de Martin Luther King. Notons également que le Forum économique de Davos débutera lundi et durera toute la semaine. Le Forum accueillera plus de 3’000 participants, dont plus de 60 chefs d’Etat ou de gouvernement et 40 dirigeants d’organisations internationales.

L'essentiel en bref

 

Titres sous la loupe

Straumann (ISIN: CH0012280076, prix: 713,50 francs)

Le fabriquant suisse d’implants dentaires s’est associé au groupe chinois Tianjin Zhengli Techology (TZT) dans le domaine de l’orthodontie esthétique.

Straumann va assurer la distribution exclusive des dispositifs de TZT et développera conjointement avec le groupe chinois diverses solutions d’orthodontie.

Il y a tout juste une année, Straumann entrait dans le marché de l’alignement dentaire en reprenant pour USD 150 mios l’américain ClearCorrect actif dans le domaine.

Le marché accueille positivement la nouvelle. Straumann est une société de grande qualité au bilan extrêmement solide, leader dans son marché. La société est de plus particulièrement innovante.

La valorisation du groupe est à mettre en regard de ses qualités puisque le titre se traite à 32 fois les bénéfices 2019. Le cours du titre vient de revenir en dessus de son niveau de début 2018.
 
Netflix (ISIN : US64110L1061, prix: 339,10 dollars)

Le géant du streaming vidéo a séduit 29 millions de nouveaux abonnés en 2018. La société compte désormais 139 millions d’abonnés payants dans le monde. Netflix dit désormais peser 10% du temps passé par les Américains devant la télévision.

Toutefois, les revenus du dernier trimestre, en hausse de 27% à plus d’USD 4 mrds, sont inférieurs aux attentes des analystes. Le service de vidéo évoque des impacts négatifs de taux de change et prévient que la croissance des revenus sera moins rapide que prévu au premier trimestre. Les gros investissements dans le développement des contenus ont pesé sur les bénéfices, qui ont reculé de 28%, à USD 134 mios.

Netflix est contraint d’investir toujours plus dans la création de contenus exclusifs pour contrer la concurrence grandissante des groupes de média qui lancent leur propre chaîne de streaming (Amazon, Disney, HBO, Warner Media, etc.). Dans ce contexte, le groupe a annoncé une augmentation du prix de ses abonnements entre 9 et 13 dollars par mois. Une décision qui doit leur permettre de garder les moyens financiers de développer des contenus exclusifs.

Les analystes estiment que Netflix dépensera USD 12 mrds dans les contenus cette année, deux fois plus qu’en 2017.
 

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