Crainte sur la pandémie et situation en Libye plombent le pétrole

AWP

1 minute de lecture

Le Brent termine sur un recul de 1,3% à 41,15 dollars et le WTI finit sur une perte de 1,1% à 39,27 dollars.

Les prix du pétrole ont reculé mardi, tirés vers le bas par les inquiétudes des investisseurs sur la crise du coronavirus et la perspective d’un retour sur le marché de la production libyenne.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c’est le dernier jour de cotation, a fini à 41,15 dollars à Londres, en baisse de 1,3% ou 56 cents par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois a perdu 1,1% ou 43 cents, à 39,27 dollars.

Les prix du brut «plafonnent du fait des préoccupations croissantes sur le contrôle actuel de l’épidémie de Covid-19 et d’une possible deuxième vague», a estimé Tamas Varga, analyste de PVM.

La pandémie de COVID-19, qui vient de franchir deux seuils symboliques - plus d’un demi-million de morts et dix millions de cas - «est loin d’être finie» et «s’accélère» même, a averti lundi l’Organisation mondiale de la santé, appelant le monde à se mobiliser sans attendre un vaccin.

«Le prix actuel du pétrole est une sorte de +no man’s land+ intéressant», a jugé Louise Dixon, de Rystad Energy, permettant aux investisseurs «d’attendre de nouvelles données, notamment côté demande».

Ces derniers sont également attentifs à la situation en Libye, assurent plusieurs analystes, alors que la situation dans le pays revient au coeur des discussions diplomatiques.

La Libye a vu sa production pétrolière chuter en début d’année à cause du blocage de ses plus importants champs et terminaux pétroliers par des groupes alliés au maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est libyen.

Or, ses adversaires du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU, ont récemment engrangé d’importantes victoires. Le président français Emmanuel Macron a par ailleurs précisé lundi que «la France ne soutient pas le maréchal Haftar».

La production libyenne était passée en quelques semaines de plus d’un million de barils par jour - moyenne de l’an dernier - à moins de 100.000, selon les données de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dont la Libye fait partie.

Si elle revenait sur le marché, une telle quantité pourrait déséquilibrer le fragile équilibre entre offre et demande que le cartel et ses alliés, dont la Russie, essayent de maintenir à grand renfort de coupes dans leur production, un accord dont la Libye est exemptée.

A lire aussi...